Retour sur l’année 2024 dans la région (3/4)
Bilan. Visites présidentielles, innovations, investissements, rachats d’entreprises, sagas de groupes, découvertes de sites industriels... retour sur les grands titres qui ont fait l’actualité de votre journal en 2024. Retrouvez les évènements phares de Juillet à Septembre.
Juillet
- Ecosolar surfe sur le succès de la filière photovoltaïque
Fondé par Mathieu Jacquot en 2016, l’installateur et assembleur de panneaux photovoltaïques dispose d’un bureau d’études intégré à Charleville-Mézières sur la zone ActiVence. Équipant les particuliers, les professionnels, les collectivités locales et les entreprises (industrie et secteur tertiaire), la PME ardennaise qui se déploie sur le quart Nord-Est de la France passe pour être un référent en solutions photovoltaïques. Grâce à son savoir-faire reconnu, un réseau solide auprès des architectes et sa volonté de répondre aux besoins des communes en amont de leurs projets, Ecosolar s’est au fil des années taillé une solide réputation sans pourtant faire trop de communication. Ses atouts lui ont permis de décrocher d’importants marchés. Ainsi, avec l’aide de son distributeur principal Mavisun à Annecy, Ecosolar a notamment travaillé pour Hermes à Tournes/Cliron en installant plus de 10 000 panneaux (428 kWc) sur une superficie de 2 000 m², permettant à la maroquinerie de la Sormonne d’être en autosuffisance.
- Les Entreprises Francophones Réunies À Villers-Cotterêts
Le GPF (Groupement du Patronat Francophone) organisait le 5e forum international des entreprises francophones à Villers-Cotterêts, dans le cadre prestigieux de la Cité internationale de la Langue française. Plus de 500 acteurs économiques d’Afrique, du Moyen Orient, d’Asie et d’Europe sont venus débattre des échanges Sud/Sud et Nord/Sud. Pour les acteurs présents, la Francophonie ne doit pas être un vain mot elle est bel et bien un levier concret du développement des affaires. C’est le cas notamment au Gabon, où de nombreuses grandes entreprises françaises sont présentes (TotalEnergies, Eramet, groupe minier, Meridiam, fonds d’investissement mais également Air Liquide, CMA CGM, Colas et Rougier) et qui représente 14 000 emplois pour 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
- Les Jo 2024 Embrasent L’Aube
Après avoir été le département témoin du test event national, l’Aube accueille la Flamme olympique. Ils étaient 113 dans l’Aube à relayer la Flamme portée par 10 000 personnes dans plus de 400 villes. Au bout d’un an de préparation et un budget de 150 000 € pour le passage de la flamme sur le territoire, le Conseil départemental de l’Aube a mobilisé le personnel du Centre sportif de l’Aube, du tourisme et tous ses services le jour J. Les JO ont aussi été l’occasion d’accueillir les délégations olympiques comme le Brésil en gymnastique, de la Chine et de l’Afrique du Sud en escalade qui se sont entraînées à Troyes avant leur passage sur la piste olympique.
- Champagne Le Mesnil, Premier À Être Labellisé Rse 26 000
La Coopérative Union des Propriétaires Récoltants (U.P.R), Champagne Le Mesnil vient d’obtenir le label RSE 26000, venant certifier son fort engagement RSE. L’U.P.R raisonne déjà depuis plusieurs années en termes de RSE dans chacun de ses process et nouvelles stratégies : du remplacement des ampoules LED, à la réutilisation des eaux en épandage avec les agriculteurs voisins, en passant par l’installation d’une cuve de récupération des eaux de pluies ou toutes les actions mises en place concernant la qualité de vie au travail. Intégration des collaborateurs, livret d’accueil, référent qualité de vie au travail, réponses aux questions des salariés apportées à 95% en moins d’une semaine, briefing quotidien des équipes dans leur ensemble pour optimiser les rapports entre les employés, moments de convivialité… sont autant de démarches appliquées. En ce qui concerne l’environnement et la consommation d’énergie, en mai 2024 la coopérative a installé des panneaux photovoltaïques sur l’ensemble de ses toitures, soit 2 160 m². »
- Énergie : Le Groupe Manka Surfe Sur La Décarbonation
Porté par les nombreux investissements en matière de décarbonation engagés par le monde industriel, l’année dernière, le Groupe Manka a célébré ses dix ans en bouclant un exercice 2023 particulièrement réussi. L’activité a connu un fort rebond et le groupe a enregistré une forte croissance organique, notamment grâce à la décarbonation passant de 26 M€ de chiffre d’affaires à 42 M€ en un an. L’année 2023 a aussi été celle de la première implantation de l’entreprise en Normandie, du côté de Dieppe. Le groupe y est en effet connu pour travailler sur certaines unités industrielles de grands groupes tels que Cristal Union, Tereos ou les Verreries SGD, par exemple. L’année 2023 a également été celle des nombreux recrutements enregistrés par le groupe, qui a embauché 57 nouveaux talents. Plusieurs projets d’envergure comme la Gigafactory de Douai, une unité de revamping pour Tereos à Bussy-le-Long, une unité de déshydratation pour Cristal Union à Sainte Emilie (Somme), ou un poste de 125 000 volts pour Vynova dans le Pas-de-Calais ont boosté l’activité du Groupe Manka en 2023 et devraient continuer à l’accompagner en 2024, notamment avec des projets engagés hors de l’Hexagone.
- Capremib, Une Entreprise Qui Bétonne Ses Activités
L’entreprise spécialisée dans la préfabrication de produits en béton pour le bâtiment et les travaux publics est basée sur deux sites marnais, Cormicy (sous la marque Capremib) et Saint-Léonard (sous la marque Cibetec). Connaissant une forte activité, elle développe sans cesse de nouveaux produits, pour la plupart sur-mesure et aujourd’hui à base de matières premières plus éco-responsables. L’approvisionnement en matières premières provient le plus possible de partenaires locaux, dans un rayon de 100 à 150 kilomètres, comme à Matignicourt (51) ou encore Couvrot (51) et Rombas (57). Chaque année, ce sont ainsi 50 000 tonnes de béton qui sont produites. Le développement des bétons bas carbone, avec des liants alternatifs, permettent au groupe de réduire son empreinte carbone. Dans une volonté d’économie circulaire, l’entreprise veille aussi à réintégrer dans ses process des éléments d’autres chantiers.
Août
- Cibox démarre sa production de vélos
L’expert français de la micro-mobilité électrique, Cibox, prévoit de démarrer sa production de vélos électriques à Revin avant la fin de l’été. La société vient de rendre publics les derniers résultats de son activité, qui se caractérise par une progression de 64 % de son chiffre d’affaires au premier semestre 2024 (4,2 millions d’euros). Après un exercice 2023 de transition, ce rebond s’explique par trois éléments : la croissance des marques Cibox, le développement des ventes digitales et l’extension des référencements. L’entreprise confirme ainsi le retour à une bonne dynamique qui s’accélérera d’ici la fin d’année avec la programmation de l’entrée en production du site de Revin dès le mois d’août. En renouvelant sa gamme de trottinettes et draisiennes électriques et en présentant au public ses premières nouveautés en vélo, Cibox a bénéficié d’un accueil très favorable de la part des consommateurs. D’autant que ceux-ci recherchent des produits durables (garantie de cinq ans), faciles d’entretien et de réparation, simples d’utilisation et accessibles au niveau des premiers prix (à partir de 250 euros). C’est justement ce type d’engins qui sortira à l’avenir des ateliers revinois sous la marque YEEP.ME.
- EVIAS, le transport électrique sans bornes
Annonciatrice d’un transport décarboné électrique, la solution innovante EVIAS, start-up incubée à la Technopole de l’Aube, permet de recharger la batterie d’un camion ou d’un bus en roulant : 2 km parcourus offrent 10 km d’autonomie. Une démarche responsable de décarbonation qui peut séduire les collectivités pour équiper des trajets fréquemment utilisés par les bus de ville ou scolaires, les services techniques et de gestion des déchets. Avec un système placé sous le véhicule qui se connecte à la route (voir photo), EVIAS fait gagner du temps en supprimant les arrêts aux bornes de rechargement tout en proposant une solution intégrée à l’environnement. Incubée à la Technopole de l’Aube, EVIAS emploie dix personnes sur le site troyen et trois en Suède. Une solution déjà testée en Suède aux abords de l’aéroport de Stockholm. Une ligne de bus interne à l’UTT devrait être testée.
- Sodeleg, leader des oignons déshydratés, s’agrandit à Laon
La Sodeleg se déploie sur la zone d’activité du Griffon à Laon. Elle y construit un bâtiment de 3 800 m² pour installer son activité de production de bulbilles, en amont de celle d’oignons. Cette entreprise, n°1 en Europe des oignons déshydratés, utilise pas moins de 80 000 tonnes d’oignons frais par an. Pour assurer ses fournitures, la Sodeleg, en contrat avec des agriculteurs, a planté plus de 2 000 hectares. Pour aller plus loin dans la sécurisation et la qualité de ses approvisionnements, elle va fournir elle-même aux planteurs des bulbilles idoines. C’est une initiative qui leur permettra d’être livrées aux agriculteurs de l’Aisne et des départements limitrophes, dans un rayon de 100 km autour de Laon.
- Un réseau de chaleur urbain bas carbone pour Épernay
La Ville d’Épernay étend et transforme son réseau de chaleur urbain, qui sera désormais alimenté par de la biomasse et du biométhane. En choisissant de remplacer d’ici novembre 2025 sa chaufferie alimentée par les énergies fossiles par une nouvelle chaufferie biomasse, la Ville d’Épernay fait un grand pas vers la décarbonation de son réseau de chaleur urbain. Avec des résultats très concrets puisqu’elle estime qu’à son entrée en service, cette future chaufferie lui permettra d’éviter l’émission de 9 700 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 7 500 voitures retirées de la circulation ! La nouvelle chaufferie sera construite à partir de décembre 2024. Les travaux d’extension et d’enfouissement des canalisations ont permis d’allonger le réseau de 10 km, le faisant passer d’un peu moins de 3 km à 13 km. Ce sont en effet 46 GWh qui seront livrés fin 2025, soit l’équivalent de 4 600 logements. Parmi les établissements desservis par cette chaleur décarbonée figureront l’espace aquatique Bulléo, l’Hôtel de Ville, le Millésium, le Musée du vin de Champagne et d’archéologie régionale, mais aussi les Maisons de Champagne Perrier-Jouët, Jacquinot et Alfred Gratien.
Septembre
- La nouvelle chaufferie verte de Tereos sort de terre
Près de 100 millions d’euros vont être investis dans la future chaufferie d’Origny-Sainte-Benoîte, premier site industriel du groupe sucrier Tereos qui avait annoncé au printemps un plan de 800 millions d’euros destiné à moderniser 16 de ses principaux sites en Europe. Le but est de décarboner au maximum l’énergie utilisée dans les sucreries. La nouvelle installation devrait permettre de réduire de 40 % la consommation de gaz, puis une sortie progressive de l’énergie fossile, avec pour objectif la réduction de 65 % des émissions de CO2 d’ici 2032 et zéro émission nette en 2050.
Dans la nouvelle chaufferie, le gaz sera remplacé progressivement par des combustibles solides de récupération (CSR). Le groupe Suez valorisera ainsi une partie des déchets non dangereux et non recyclés collectés dans les Hauts-de-France. À terme, on estime à 140 000 tonnes la masse des déchets qui seront consommés chaque année à la sucrerie d’Origny-Sainte-Benoîte, au lieu d’être enfouis.
- La 78e Foire de Châlons inaugurée avec des points d’interrogation
Les acteurs politiques, économiques, culturels, industriels, commerçants et agriculteurs, les 765 exposants, 220 conférences et les nombreuses animations ont animé pendant 10 jours le deuxième rendez-vous agricole de France. Le grand rendez-vous économique et agricole de la rentrée a été inauguré par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, qui a rencontré et écouté tous les acteurs, les collectivités, les organisations patronales et surtout les agriculteurs. Pour Bruno Forget, le commissaire général, « la Foire de Châlons marque la rentrée sociale de notre pays ». Une rentrée politique également, avec toutes les interrogations liées à un gouvernement démissionnaire. « Nous avons besoin d’un État qui fonctionne bien avec les collectivités territoriales que nous représentons. Quand la France avance, elle avance sur ses deux jambes, les collectivités et l’État. Il faut impérativement reprendre cette marche en avant très vite », a insisté Franck Leroy, président de la Région Grand Est.
- Haffner Energy se lance dans la décarbonation de l’aviation
Montré du doigt pour ses importantes émissions de CO2, le secteur du transport aérien représente 2,5 % de l’empreinte carbone mondiale. La décarbonation de son carburant est donc un enjeu incontournable de ces prochaines années. Haffner Energy, entreprise spécialisée dans la conception, le développement et la commercialisation de technologies produisant des énergies renouvelables à empreinte carbone neutre, se lance donc dans la production de carburant d’aviation durable (SAF). Implantée à Vitry-le-François, c’est tout naturellement que l’entreprise s’est tournée vers une collaboration avec l’aéroport marnais de Vatry. Son objectif : répondre à la demande exponentielle de décarbonation du transport aérien, et, en premier lieu, alimenter les aéroports de Vatry et de Paris. Ce gaz, élaboré à partir de biomasse, peut remplacer le gaz naturel, issu d’énergie fossile. Un centre d’essais opérationnel a vu le jour en fin d’année 2023 sur la zone d’activité de Vitry-Marolles, et le démarrage de la production de syngas a démarré en juin 2024.
- Michel Barnier : « Trouver le point d’équilibre »
Le Premier ministre était à Reims les 11 et 12 septembre pour rencontrer les parlementaires du Groupe Horizons, présidé par Edouard Philippe. Invité à venir rencontrer les parlementaires du groupe Horizons réunis à Reims, Michel Barnier a brièvement répondu à quelques questions avant de s’engouffrer dans son véhicule qui le ramenait vers la Capitale, le Premier ministre a rappelé qu’il dévoilerait son gouvernement « la semaine prochaine » sans plus de précisions.
- Hexanet monte en puissance
À l’occasion de l’inauguration des locaux – entièrement revisités – de son siège social, à Reims, et de la seconde salle de son datacenter (1,6 million d’euros d’investissement), Hexanet a clairement affiché ses ambitions à l’horizon 2030. Autour de ses 5 métiers (connectivité et réseaux, communication et collaboration, cloud, cybersécurité, services et intégration), Hexanet est aujourd’hui un acteur majeur dans le domaine des technologies de l’information, non seulement dans la Marne et le Grand Est, mais également sur l’ensemble du territoire national grâce à ses agences de Paris, Le Mans, Angers, Lyon, Balma (31) et Grenoble. L’ouverture d’autres agences est d’ailleurs en perspective dans le cadre du développement de l’entreprise à l’horizon 2030. Forte aujourd’hui de 180 collaborateurs, pour un chiffre d’affaires de 43 M€, Hexanet compte bien accueillir 300 collaborateurs et réaliser un chiffre d’affaires de 100 M€ en 2030.
- Michel Soufflet laisse le Nogentais orphelin
Visionnaire et humaniste, Michel Soufflet, est décédé à 94 ans. L’homme a transformé l’entreprise familiale de collecte de céréales en un groupe agroalimentaire international. Avec le rachat en 2014 du groupe Neuhauser, acteur de la boulangerie industrielle, le groupe passe à 7 500 collaborateurs, dont 2 100 à l’étranger, et réalise un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros. Si l’entreprise a été cédée en 2021 au Groupe InVivo, Michel Soufflet continuait de se rendre à son bureau nogentais, comme il le faisait depuis toujours.
- Aube Bedding réindustrialise pour mieux rebondir
Avant de penser à reconstruire une nouvelle usine, comme imaginé avant la crise Covid, le groupe Adova se concentre sur la réindustrialisation de ses filiales, comme celle de Bar-sur-Aube, Aube Bedding. Avec 3 millions d’euros investis pour repenser la production, le site, qui fabrique les matelas Simmons, lance aussi une nouvelle marque de sofas : le Siège Aubois. Elle emploie 260 personnes pour un chiffre d’affaires de 78 millions d’euros, soit 40 % de celui du Groupe.
- Feu vert à l’ouverture d’un casino à Sedan
Didier Herbillon a fait voter en fin d’année 2024 l’autorisation de jeu sur le territoire de la ville de Sedan, où un casino sera implanté sur une superficie de 5 000 m² englobant l’ancienne friche Renault et l’actuel cinéma « Le Turenne ». Depuis que ce projet a été acté en décembre 2023 devant l’Assemblée nationale et le Sénat, douze casinotiers auraient déjà manifesté leur intérêt. L’identité du futur concessionnaire sera connue au cours du premier trimestre 2025 à la suite d’un appel d’offres pour la réalisation d’un casino, d’un restaurant, de salles d’animation et de parkings mitoyens. Ce casino génèrera 80 emplois de croupiers et autres métiers, avec un prévisionnel de fréquentation estimé à 400 000 personnes par an.