Reims et Bezannes font vidéo-protection commune
Convention. Début novembre, Arnaud Robinet, maire de Reims, et Dominique Potar, maire de Bezannes, ont signé une convention mutualisant l’exploitation de leurs systèmes de vidéo protection.
Parce que la délinquance ignore les frontières communales, il semble opportun d’assurer un continuum territorial de surveillance et de suivi des actions de délinquance, notamment en « zone police » à l’échelle de l’agglomération. Une première étape en ce sens a été franchie le 2 novembre, avec la signature entre Reims et Bezannes d’une convention de mutualisation relative à l’exploitation des systèmes de vidéo-protection des deux communes, dont la gestion sera assurée par le centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Reims. Pour Arnaud Robinet, il s’agit « d’une date importante pour le renforcement de la sécurité du territoire, la sécurité étant la première des libertés. »
Il faut savoir, en effet, que la vidéo est aujourd’hui un outil précieux qui améliore sensiblement le taux d’élucidation des crimes et délits. Ainsi, le CSU rémois reçoit chaque année environ 1 900 réquisitions de ses vidéos qui sont saisies par la police nationale dans le cadre de ses travaux d’enquête.
11 851 € par an
Comme le soulignait également Arnaud Robinet, « la vidéo est aussi un formidable outil de prévention qui nous permet d’agir en cas d’attroupement louche ou de signaux précurseurs inquiétants, comme ce fut le cas, par exemple, dans la gestion des troubles de juin dernier et le déplacement des forces de l’ordre. » C’est en ce sens que les 7 caméras dont dispose actuellement Bezannes (une ou deux autres étant à venir) vont s’ajouter aux plus de 280 caméras de Reims afin de renforcer la sécurité des biens et des personnes, en coordination avec les forces de sécurité de l’Etat.
Le maire de Bezannes, Dominique Potar y voit évidemment « une amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens, la vidéo protection contribuant à la préservation de la sécurité et de l’ordre public. » Cette solidarité intercommunale, qui s’effectuera à effectifs constants dans le cadre du CSU de Reims, a cependant un coût pour Bezannes, dont la contribution financière à cette mutualisation s’élèvera annuellement à 1 693 € par caméra, soit 11 851 € par an pour les 7 caméras actuellement en place.
Cette convention apparaît évidemment comme un exemple à suivre à l’échelle de l’agglomération. D’ailleurs, les communes de Bétheny et de Tinqueux se sont d’ores et déjà approchées de Reims pour que leurs caméras soient également gérées par le CSU de la ville. Les démarches conduisant à un partenariat similaire à celui conclu avec Bezannes sont en cours. Preuve que l’union fait la force, au bénéfice des citoyens.