Réflexion prospective pour aménager La Voie des Sacres
Aménagement. L’association Reims Ville des Sacres entend contribuer au projet de mise en valeur de la Voie des Sacres, porté par la Ville. Le travail de réflexion sur ce sujet, mené à sa demande par un étudiant de l’ICP, a été récemment présenté.
Fidèle à son objet, relatif à la promotion de l’histoire des sacres à Reims aux niveaux culturel, touristique et éducatif, l’association Reims Ville des Sacres présentait récemment, dans les locaux rémois de l’Institut Catholique de Paris, les résultats d’une étude prospective sur l’aménagement de la Voie des Sacres, dont elle avait chargé un étudiant de l’établissement.
En effet, si l’image de Reims est aujourd’hui associée à la Cathédrale et au champagne, la Cité des Sacres est la seule ville française à disposer de deux biens inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco (la Cathédrale, le palais du Tau et la basilique Saint Remi depuis 1991 ; les coteaux, Maisons et caves de champagne, depuis 2015).
L’histoire du sacre de 33 rois de France semble un complément idéal à la renommée de Reims, en constitue d’ailleurs un « produit unique » et sans concurrence, et contribue à l’appétence à la culture française dont font preuve les étrangers. Pour ces raisons, l’association entend apporter sa pierre à l’édifice de mise en valeur de cette Voie des Sacres, entre Saint Remi et Notre Dame, sur un parcours de 1,6 km.
Mandaté par l’association, Anseaulme Crouan, étudiant en Licence 3 Sciences sociales, économiques et politiques à l’ICP, a réalisé un remarquable travail de réflexion sur l’aménagement et la mise en valeur de cet axe historique, dans une perspective de promotion, préservation, enseignement de l’art et de la culture, sans oublier des attentes plus contemporaines faites d’expériences interactives et immersives.
S’appuyer sur l’existant
Au terme de cette présentation, Catherine Coutant, conseillère municipale déléguée au patrimoine, notait que des suggestions émises par Anseaulme Crouan pourraient s’intégrer au projet urbanistique que la municipalité met en œuvre. « La Ville n’est pas restée inactive en la matière et il s’agit, pour commencer, de s’appuyer sur l’existant - signalétique spécifique, circuits pour enfants, QR Codes, etc. - et toute la richesse de l’Office de tourisme autour de la Voie des Sacres. »
Reste que le travail sera nécessairement de longue haleine. Catherine Coutant évoquait, par exemple, la remise en état de la basilique Saint Remi, nécessitant d’importants travaux dont le montant total a été chiffré à 66 M€ !
« La Ville travaille avec les services de l’Etat pour planifier les travaux. » Par ailleurs, une demande de classement du secteur Voie des Sacres au titre de Site patrimonial remarquable est en cours, ce dispositif ayant pour finalité de « protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager des territoires. »
Comme le soulignait Jean-Marie Beaupuy, président de l’association, il s’agissait surtout « d’apporter des idées mises au service de la réflexion menée par la Ville. » Incontestablement, devant la profusion des idées, l’objectif est atteint.