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Quest for change, la nouvelle marque qui regroupe cinq incubateurs du Grand Est

Start-up. Cinq incubateurs du Grand Est (Innovact à Reims, Rimbaud’Tech à Charleville-Mézières, The Pool à Metz, Quai Alpha à Épinal et Semia à Strasbourg et Mulhouse) se réunissent sous une même marque afin de bénéficier de la force d’un réseau, surtout dans ce contexte de Relance.

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Stéphane Chauffriat, directeur de Semia et Quest for change, Jérôme Nassibou, directeur d’Innovact et Jérémie Pawelczyk, directeur de Rimbaud’Tech.

Entreprendre et innover dans le Grand Est, tel était le fondement du « Business Act » lancé par Jean Rottner l’année dernière, pour redynamiser la région et l’impliquer plus que jamais dans la relance économique du pays. Et si le nouveau réseau Quest for change est indépendant dans sa gouvernance de l’institution régionale, au niveau des valeurs, il s’inscrit pleinement dans ce nouvel élan, selon l’adage régulièrement répété par les acteurs économiques : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

« Nous avons créé ainsi le premier réseau d’incubateurs de province en France avec 220 projets à date. »

« Quest for change », littéralement « En quête de changement » se veut ainsi être une marque, reprenant le fonctionnement déjà existant du réseau « by Semia » et reposant sur une méthodologie bien précise. « La dynamique qui a conduit à ce réseau a été initiée par Semia, au sein duquel la méthode d’incubation a été complètement remise à plat en 2018, formalisée, fabriquée avec un ADN très entrepreneurial, un focus sur la création de valeur », explique Stéphane Chauffriat, Directeur de Semia et du réseau Quest for change. Ce socle méthodologique commun est aujourd’hui partagé par cinq structures d’incubation : Innovact à Reims, RimbaudTech à Charleville- Mézières, The Pool à Metz, Quai Alpha à Épinal et Semia à Strasbourg et Mulhouse.

« Le parcours de nos incubés est jalonné par plusieurs grandes étapes. La première est la sélection du projet par un comité d’experts, le réseau recevant plus de 350 dossiers par an. Ensuite, l’incubation en elle-même. Tout d’abord collective avec une dizaine de porteurs de projets sur trois mois, puis le passage devant un jury professionnel de l’écosystème de l’innovation. Enfin, l’incubation individuelle, avec un accompagnement personnalisé et l’accès aux expertises filières et thématiques par les experts du réseau », explique Jérôme Nassibou, directeur d’Innovact Reims.

Un réseau d’entrepreneurs

Techniquement, les porteurs de projets pourront, dans l’avancement de leur parcours, bénéficier des compétences de plusieurs experts, rattachés à l’un ou l’autre incubateur. « Nous sommes aujourd’hui 33 collaborateurs, avec tous des spécialités différentes », relève Stéphane Chauffriat. « Cela permet aux différentes start-up réparties sur l’ensemble du Grand Est de bénéficier de cette communauté, c’est ce qui fait notre force aujourd’hui », insiste Jérôme Nassibou. « Nous avons créé ainsi le premier réseau d’incubateurs de province en France avec 220 projets à date, animé par une équipe de presque 30 personnes. Il fallait de ce fait une marque pour être visible à l’échelle nationale auprès des industriels, des investisseurs afin d’exister collectivement », souligne le Directeur de Semia et du réseau Quest for change.

Chaque incubateur a en effet sa spécificité : Semia, historiquement a des compétences en santé, Innovact est plus positionné sur la bioéconomie, le secteur viti-vini, quant à Rimbaud’Tech, il est axé sur l’industrie notamment et l’impression 3D afin de coller au tissu économique. Chacune a d’ailleurs son comité de sélection indépendant. En moyenne, les incubés le sont pour deux années, « avec un jeu de turnover environ tous les six mois », avec toujours comme objectif de trouver de la « valeur ajoutée ».

Exit donc les start-up qui s’engouffrent dans un « mouvement de mode ». Le projet doit être « solide » et « rentable à terme, car le but est bien de créer de l’emploi et du dynamisme sur le territoire », indique Stéphane Chauffriat, qui récuse le terme de « startupeur », lui préférant celui « d’entrepreneur ». « Nous contribuons à un écosystème bien plus large dans lequel nous souhaitons porter haut les couleurs de l’accompagnement d’entrepreneurs innovants, voilà la vocation de Quest for change. »