Plurial Novilia lance le plus grand chantier européen d’immeuble de logements en impression 3D
Immobilier. Trois ans après sa première réalisation, Plurial Novilia lance un nouveau chantier impression 3D béton, en passant de la maison individuelle à l’immeuble d’appartements. Villasprint², le plus grand bâtiment de ce type en Europe, pourrait ouvrir l’ère de la massification du procédé.
Viliasprint² est la deuxième étape de l’avancée technologique de Plurial Novilia dans l’impression de murs béton en 3D. Le bailleur social rémois, filiale d’Action Logement, avait déjà dévoilé en 2022 cinq maisons individuelles construites selon ce procédé sur le site rémois de Rema’Vert (voir Pamb 7971). Ici, à Bezannes, la cité des records démographiques, passée dans les vingt dernières années de 1 300 à 4 500 habitants, Plurial Novilia établit des records : « Le premier immeuble de logements, imprimé en 3D béton sur site en France et le plus grand bâtiment de logements imprimé en 3D béton sur site en Europe », annonce Fabien Petit Président de Plurial Novilia. Dans le détail, Villasprint² est un bâtiment R+2 de 10 m sur 30 et 9 m de hauteur. Chaque étage offre une surface habitable de 800 m² pour 12 logements (4 T2 de 52 m2 ; 5 T3 de 65 m2 ; 3 T4 de 86 m2). Imaginé en 2022, commencé en mars 2025, l’ensemble sera livré au cours du premier trimestre 2026.
La technique 3D béton, avec sa mise en oeuvre sur le site de Bezannes, offre de nombreux avantages : réduction des délais de construction (un gain de temps de deux mois sur la fabrication de la superstructure du bâtiment), amélioration des conditions de travail (réduction drastique de la pénibilité liée au port de charges de béton et des risques d’accident), utilisation de matériaux biosourcés (béton bas carbone) et géosourcés (sable et granulats locaux), réduction de la production des déchets et des nuisances pour les riverains et au final, en exploitation, une pompe à chaleur collective et des panneaux photovoltaïques (500 m2).
Le chantier a été confié à l’entreprise générale Demathieu Bard Construction. Ses équipes locales ont intégré les techniques de construction de PERI 3D Construction qui réalise les murs en 3D et coordonne l’ensemble. Sur la même parcelle, Plurial Novilia fait ériger un immeuble identique, mais de construction traditionnelle, permettant de comparer les performances du nouveau procédé, aussi bien en phase de chantier qu’en phase d’exploitation.
Le pari économique derrière la prouesse technologique
Du point de vue économique, la réalisation de Viliasprint², 4,5 M€ pour les deux immeubles, représente un surcoût de 30% comparativement à une construction traditionnelle, un surcoût porté par la technologie des travaux en recherche et développement. Cependant, Plurial Novilia entend démontrer la viabilité de son mode de construction afin de le faire passer du stade expérimental actuel à un stade pleinement opérationnel et reproductible.
Pour le bailleur social, l’industrialisation du procédé d’impression 3D doit permettre de construire plus de logements à des prix maîtrisés avec des chantiers plus rapides. Pour Fabien Petit, Président de Plurial Novilia : « Viliasprint² ouvre la voix à de nouvelles approches constructives sur l’ensemble du territoire national ».
Si Plurial Novilia affirme cet avenir du bâtiment, c’est parce que la faisabilité du chantier expérimental de Bezannes n’a rien laissé au hasard : certification ATex (Appréciation Technique d’Expérimentation) et obtention de l’avis favorable de la part du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Le maître d’ouvrage le répète, il s’agit d’assurer une fiabilité économique au service de ses clients.