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Patrimoine : 2,9 M€ de travaux pour la Basilique

Patrimoine. La Fondation du Patrimoine et la Ville de Charleville-Mézières ont lancé une souscription publique pour financer une partie des 2,9 millions d’euros de travaux engagés pour la restauration de la Basilique Notre-Dame de l’Espérance, classée monument historique en 1910.

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Photo de Boris Ravignon et la délégation de la fondation du patrimoine
Boris Ravignon et la délégation de la fondation du patrimoine lors de la signature de la convention et de l’appel à une souscription publique. (Crédits : PR)

Lourdement touchée par les bombardements lors des guerres de 1815, 1870, 1919 et 1944 et par différents incendies, la basilique de Mézières avait besoin d’une importante restauration. Après un diagnostic général et un audit complet établis par un maître d’oeuvre, architecte du patrimoine, Rodolphe Gissinger, recruté spécifiquement pour faire le point sur de traumatiques affres du temps, un colossal chantier de rénovation des structures maçonnées (piles, boucles, verrières), de la flèche (intérieure et extérieure) culminant à 80 m de hauteur et des charpentes qui supportent le beffroi et le clocher a été engagé.

Après la livraison de près de 400 tonnes de tubes et plateaux d’échafaudage, une structure pyramidale a été hissée jusqu’à la pointe de la basilique culminant à 80 mètres.

D’autres étapes suivront puisque cet énorme chantier associant charpentiers, tailleurs de pierre, couvreurs et plombiers-zingueurs s’étalera sur deux ans et demi.

L’entreprise marnaise Le Bâtiment Associé (maçonnerie), la société Asselin (couverture), basée dans les Deux-Sèvres et dirigée par le président de la CPME, Coanus à Châlons-en-Champagne (couverture) et Europe Echafaudage qui avait oeuvré à Notre-Dame de Paris ont été les entreprises retenues pour ces travaux complexes.

Grande souscription

Photo du chantier de la Basilique Notre-Dame de l'Espérance
Ce chantier a nécessité l’élévation d’un gigantesque échafaudage (crédits : PR)

Lors de la signature d’une convention pour la « Restauration de la Basilique de Mézières » entre la ville de Charleville-Mézières, propriétaire de ce lieu de culte, et la Fondation du Patrimoine, le maire Boris Ravignon et Pierre Possémé, délégué régional de la Fondation, ont lancé une souscription publique à destination des particuliers et des entreprises.

Chaque offre financière permettra de contribuer à la réalisation du chantier et les donateurs pourront en contrepartie bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu à hauteur de 66% du don, de 75 % pour l’impôt sur la fortune immobilière et de 40 à 60% de l’impôt sur les sociétés.

Boris Ravignon compte sur la générosité des mécènes attachés à la Basilique et qui souhaiteraient contribuer à la sauvegarde et à la valorisation d’un élément important du patrimoine local, qui a été élevé pendant une journée au rang de cathédrale en 1570, le jour du mariage du roi de France Charles IX et d’Elisabeth d’Autriche.

Pierre Possémé, confie quant à lui que « si 10% des dons (soit 290 000 euros) étaient atteints, la Fondation pourrait alors participer à 4% de l’investissement global. Cela représente déjà une bonification non négligeable ».

Le maire de Charleville-Mézières compte également sur la réussite de cette opération « pour pouvoir davantage faire visiter un lieu doté de 1000 m ² de magnifiques vitraux dus à René Dürrbach qui y a travaillé pendant 25 ans mais aussi un trésor d’art sacré regroupant une cinquantaine de pièces prestigieuses résultant d’un dépôt de diverses églises ardennaises ».

Et aussi « pour réentendre avec émotion sonner les cloches comme on a frémi à Notre-Dame de Paris aux sons de l’orgue ».

Au terme de ce lourd chantier de 2,9 millions d’euros, les cloches de la Basilique pourront à nouveau rythmer la vie des habitants. La Ville envisage par la suite la remise à neuf du parking tout proche et la restauration du secteur pavé alentour.