Entreprises

Passation de pouvoir à Forge France

Industrie. Directeur de l’entreprise de Joigny-sur-Meuse depuis 2010, François Zyk va prochainement céder sa place à Aurélien Michel, à la tête du « champion de l’export » ardennais.

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Photo de François Zyk et Aurélien Michel
François Zyk et son successeur Aurélien Michel. (Crédit : PR)

Spécialisée dans la fabrication d’accessoires de levage et l’estampage de manilles, crochets, mailles de jonction, serre-câbles et anneaux de levage, Forge France, filiale du groupe japono-américain Kito-Crosby [1] s’apprête à tourner une page de son histoire. Directeur général de la PME jovignienne depuis 2010, François Zyk, 64 ans, va en effet passer la main à la fin du mois à Aurélien Michel. Celui-ci dirigera alors une forge qui emploie sur 3 000 m² de bâtiment une trentaine de salariés et réalise un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros dont… 85 % à l’export. Malgré des perturbations dues à la hausse des coûts de l’énergie, la forge a totalisé 5 562 heures d’estampage en 2023 (contre 9 170 en 2022).

Boosté par Crosby et Kito

Travaillant essentiellement pour deux leaders mondiaux – Kito, dans la fabrication de palans (mécanisme de transmission du mouvement ndlr.), et Crosby, dans la production d’accessoires de levage (manilles et crochets) – la SAS ardennaise œuvre aussi à hauteur de 15 % pour une clientèle française.

« Le fait d’appartenir à un groupe international constitué de grosses sociétés permet à Forge France de développer régulièrement son business et de concevoir de nouvelles pièces forgées », explique François Zyk. « Ces derniers temps, nous avons par exemple beaucoup travaillé pour le groupe suédois Gunnebo et pour une filiale de Kito implantée en Italie. À moyen terme, l’entreprise doit encore prendre du volume en livrant des commandes à Crosby Etats-Unis et en augmentant son activité usinage en fournissant des produits finis au groupe. Nous avons pour cela investi 140 000 euros dans l’acquisition d’un tour à commande numérique, financé à hauteur de 15 % par la Région Grand Est. »

Auparavant responsable qualité chez Amada Charleville-Mézières puis directeur qualité au siège parisien du mastodonte japonais avant d’œuvrer à REP international, François Zyk s’en va avec la satisfaction du devoir accompli. Il a fait de Forge France une unité reconnue sur le plan international par son savoir-faire et ses performances industrielles. « Après avoir connu de fortes évolutions, l’entreprise est sur de bons rails, avec une image positive au sein du groupe. »

Formé comme son prédécesseur à l’université technologique de Compiègne où il est devenu ingénieur en génie des procédés industriels, Aurélien Michel, 42 ans, arrive avec un CV déjà bien rempli. Le Carolomacérien a en effet suivi un parcours professionnel balisé par des passages chez Unilin à Bazeilles comme chef d’équipe « ce qui m’a initié au management humain », à Smurfit Kappa en tant que responsable du site de la zone de l’Étoile à Rethel, chez Baret à Haybes et aussi à AMI à Vouziers, dans un rôle de directeur de production aux côtés de Jean-Michel Lesire.

Enfin, Aurélien Michel après avoir séjourné quatre ans à Vitry-le-François au poste de responsable unité autonome de production à Mannesmann Précision Etirage est repassé par la case Ardennes en devenant responsable des deux sites de Sedan de Torbel (ex-Jardinier-Massard). L’arrivée à Forge France d’un nouveau responsable de la production, Jérome Goin qui travaillait auparavant à Manquillet Parizel et Barré Servais accompagne cette transition en douceur.

[1Ces deux entités qui sont des références dans leur secteur d’activité.