OEA, une certification de la Douane pour des échanges mondiaux plus aisés et sécurisés

Invitée par la Banque de France, la Direction des douanes de Reims recevait récemment les entreprises champardennaises membres du Club OEA (Opérateur Economique Agréé), une occasion pour Philippe Reynaud, Directeur régional, de réaffirmer la mission de la Douane devant la trentaine d’entreprises présentes : « Protéger et accompagner, protéger les citoyens, les territoires et les entreprises loyales, accompagner les opérateurs qui commercent, innovent et exporte ».

Rappelant l’actualité du contexte international instable, des crises géopolitiques, des tensions commerciales et de la montée des pratiques de contournement, le Directeur régional a insisté sur la nécessité de sécuriser les chaînes logistiques et la traçabilité des flux, redevenus des sujets majeurs du commerce international et rendant plus que jamais nécessaire le rôle des douanes dans la garantie d’échanges sûrs, équitables et fluides. Enfin, Philippe Reynaud a rappelé l’esprit du programme OEA et le bien-fondé de rencontres de ce genre : « Une relation de confiance entre la Douane et les entreprises, fondée sur la fiabilité, la conformité et la performance logistique, avec ces moments de dialogue pour recueillir des retours partagés de bonnes pratiques et envisager ensemble des évolutions à venir ».

La DREETS et la chasse aux espions en terres inconnues

Peut-être moins connu que ses missions en matière d’économie, de travail et d’emploi, la DREETS, Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités, entre autre partenaire de la Douane, comporte dans ses missions le bon fonctionnement des marchés et des relations commerciales, l’accompagnement des entreprises, et leur sauvegarde ou encore la protection des consommateurs. C’est à ce titre qu’est intervenue Françoise Chauder, Déléguée à l’Information Stratégique et à la sécurité économique.

Les voyages à l’étranger sont un grand terrain de chasse, à l’affût de la moindre naïveté d’un ou des collaborateurs d’entreprises porteurs d’information sensibles. Pour Françoise Chauder, s’appuyant sur les recommandations du SISSE, le Service de l’Information Stratégique et de la Sécurité Economique, le contexte d’un désordre mondial fait de courses technologiques, de dématérialisation des informations, de défis sécuritaires pour le patrimoine immatériel des entreprises, ou en bloc de cyberattaques, autant de paramètres qui exigent la plus grande prudence.

Voyage de la sécurité économique aux pays de la malveillance

L’intervenante accompagne donc les entreprises OEA dans les voyages d’affaires à l’étranger, avant, pendant et au retour avec des conseils précis. Avant : prendre en compte la situation politico-sécuritaire du pays de destination, signaler ses déplacements aux ambassades ou consulats et se munir des numéros d’urgence, disposer de copies de ses papiers d’identité et, ou, les déposer sur le site service-public.fr, chiffrer les données sensibles transportées et désactiver les ports USB ou les connexions Wifi. Pendant le séjour, éviter les signes d’appartenance ou d’identification à une entreprise ou une organisation, rester discret dans les lieux publics, maîtriser l’information à diffuser, se méfier des faux clients et des multiples sollicitations, ne pas considérer le coffre-fort de l’hôtel comme un lieu sûr, être prudent dans ses communications et rester vigilant dans ses relations et comportements. Enfin, après le séjour, conserver les documents prouvant que les marchandises transportées n’ont pas été acquises dans un pays tiers pour éviter des droits de douanes, ne pas utiliser les supports informatiques remis lors du voyage avant de les avoir minutieusement fait analyser. Voilà pour les grandes lignes du voyage au pays de la sécurité économique.