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« Nous visons l’autonomie économique et financière à la fin du mandat »

CCI. Les nouveaux membres titulaires élus de la CCI Marne Ardennes ont été officiellement installés par le Préfet de la Marne, Henri Prévost lors de l’assemblée générale du 18 décembre. C’est François Gomariz qui a été élu président de la nouvelle entité. Il était le seul candidat au poste. Aubin Jeanteur occupe quant à lui le poste de 1er vice-président.

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Photo de l'assemblée générale de la nouvelle CCI dont François Gomariz et Aubin Jeanteur
L’assemblée générale de la nouvelle CCI a installé 90 élus avec à leur tête, François Gomariz, Président et Aubin Jeanteur, Vice-président. (Crédit : Arnaud GRATIA)

On pourrait penser qu’il s’agissait là d’une formalité. Mais c’est un long travail de discussions et de concertations qui s’est auparavant déroulé en coulisses pour aboutir à la liste unique présentée pour les élections de la CCI qui se déroulaient du 23 novembre au 6 décembre dernier. Avec comme point d’orgue, l’élection, le 18 décembre de François Gomariz comme président de la CCI Marne Ardennes et l’installation de 90 élus (60 dans la Marne et 30 dans les Ardennes). « Nous avons deux organisations patronales avec lesquelles nous avons travaillé depuis de nombreux mois. Chacun a respecté ses engagements et nous avons vécu une élection sereine et conforme à ce que nous avions imaginé », indique ainsi François Gomariz.

Un système électoral à revoir

Concernant le taux de participation des élections, il était de 4,9%. « Il y a une désaffection générale des élections, et on ne s’en satisfait évidemment pas. Nous avons un système d’élection extrêmement complexe, avec des grands électeurs et des entreprises qui ont des dizaines voire des centaines de voix », poursuit-il, en prenant l’exemple de la Poste. « La Poste a 150 voix et ils n’ont pas pu voter. » L’explication ? Il faut récupérer chacune des voix à un endroit différent (150 bureaux) et compter le temps que cela arrive à celui qui a la délégation pour pouvoir voter afin d’ensuite, effectuer 150 opérations sur un même ordinateur… Un véritable casse-tête administratif et logistique.

« Un levier pourrait être le tout-dématérialisé. Avec 100 voix, c’est autant d’identifiants et de mots de passe, ça prend au moins une journée. La simplification administrative serait un atout majeur », plaide de son côté la nouvelle Directrice générale, Sonia Fallourd. « On milite pour une élection plus simple et plus représentative. Nous avons des centaines de passages quotidiens dans nos CCI et les élections ne reflètent pas tout le travail d’accompagnement qui est mené », insiste donc François Gomariz soulignant au passage : « Ce qui est représentatif en revanche, c’est qu’une immense majorité d’entrepreneurs a participé à l’élaboration des nouvelles fondations de cette nouvelle CCI. Nous avons été élus pour en construire les murs et nous allons le faire tous ensemble. »

Des projets dans la continuité

Le nouveau bureau élu l’est pour trois ans, car sur les cinq années de mandat, il en a déja effectué deux. C’est donc dans la continuité qu’il entame cette nouvelle dynamique. « Nous avons beaucoup de projets à mener, nous en avons ciblé une centaine. Il y a des projets qui vont arriver tôt, sur la formation notamment avec la gouvernance du CFA d’Alméa que nous souhaitons paritaire. En effet, la présidence qui est actuellement détenue par la CMA va s’arrêter puisque c’est deux ans. Nous allons donc élire un nouveau président qui sera issu des CCI, à partir du mois de mai 2024. »
Aubin Jeanteur, premier vice-président, abonde : « L’enjeu est d’assurer le changement de modèle de l’organisation Alméa, car nous sommes sur un champ très concurrentiel. La Région n’a plus la compétence formation donc on doit accompagner un changement de modèle économique d’un pôle de formation qui a quand même 13 sites et 350 salariés. »

Au niveau des autres projets, on peut aussi signaler l’aménagement de zone avec la ZAC 3 de Cernay-Saint-Léonard ou le développement de Neoma Business School. « Nous sommes aussi le premier actionnaire de Neoma qui vient d’être classé à la 6e place nationale et que nous allons fortement accompagner avec le projet de nouveau campus. Nous avons la volonté d’accélérer la formation pour pouvoir servir nos entreprises et nos entrepreneurs. Nous souhaitons aussi viser l’autonomie économique et financière à la fin du mandat », poursuit François Gomariz.

Le schéma administratif spécifique avec deux départements amène également Aubin Jeanteur à prendre le poste de Président de la délégation Ardennes. « Nous gardons un aspect territorial ardennais par rapport aux administrations qui elles, restent territoriales (préfecture, conseil départemental, etc.) mais le projet global répond à la réalité des entreprises et pas à la réalité administrative. Donc, nous ne nous arrêtons pas aux frontières des départements. » L’entrée en vigueur prévue au 1er janvier 2024 s’annonce donc ambitieuse et studieuse.