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My Mira prend son envol et investit ses propres locaux

Installation. Spécialisée dans la vente de cosmétiques purs, naturels et équitables, la PME ardennaise quitte la pépinière d’entreprises pour rejoindre le centre de Charleville-Mézières.

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Photo d'Andy Lavedrine
Andy Lavedrine, son père Marc et Dorian Gaillot viennent d’implanter My Mira la semaine passée en centre-ville de Charleville-Mézières. (Crédit : PR)

En 2016, deux copains de lycée, Dorian Gaillot, ingénieur des Mines avec une spécialisation informatique, et Andy Lavedrine, issu de Centrale Paris, créent une association de microcrédit à Madagascar.

En 2018, forts de leur réseau d’agriculteurs et de leur bonne connaissance des filières locales, ils changent d’optique et s’orientent dans une nouvelle activité et un projet, baptisé « My Mira ». Ils s’associent dans leur propre entreprise. « Au début, j’apportais dans les Ardennes, des huiles de Madagascar, le pays d’origine de ma mère. Ces produits, de véritables petits trésors, étant unanimement appréciés, on a alors décidé avec Dorian de vendre de l’huile pure de Madagascar à des grossistes français ».

Au début, l’objectif était de commercialiser des cosmétiques bios et naturels par le biais du site internet https://mymira.fr/ en s’appuyant sur des huiles rares et tracées. La démarche intégrée permet d’être « au plus proche des producteurs locaux, de limiter le nombre d’intervenants, de rémunérer correctement les producteurs et de respecter l’environnement tout en proposant des prix abordables ». Au fil du temps, My Mira a élargi sa gamme de produits en créant des baumes, des mélanges (coco, café, carotte, cire…) ainsi que des matières premières ardennaises comme du chanvre. « Aujourd’hui, on formule, on produit, on commercialise et on expédie depuis notre atelier de 100 m² installé à la pépinière d’entreprise. De la formulation des produits jusqu’à la plateforme de vente en ligne en passant par le conditionnement et le référencement, presque tout est fait maison », précise Andy Lavedrine, 33 ans.

Un million d’euros de chiffre d’affaires

« Notre gamme, assez large, se compose d’huiles végétales pures, brutes et non raffinées qui répondent à tous les besoins. L’huile de ricin pour booster la pousse des cheveux, l’huile de jojoba pour lutter contre l’acné ou l’huile de chanvre pour prévenir les signes de l’âge », détaillent les deux dirigeants.

Par le biais de la vente en ligne et un réseau de 250 revendeurs dont La Malinerie à Charleville-Mézières et L’Authentique Fermier à Villers-Semeuse, « My Mira contente 95% de femmes sur le territoire français et en Suisse et Belgique francophone en proposant des soins pour le corps, le visage, les lèvres et la chevelure ».

Ayant besoin d’espace suite au décollage de ses commandes via les réseaux sociaux, My Mira qui avait à l’origine démarré dans la cave des parents d’Andy a intégré, en 2020, un atelier de 100 m² au sein de la pépinière d’entreprises d’Ardennes Métropole au Val-de-Vence où elle s’est fortement développée. Les deux partenaires y réalisent un chiffre d’affaires annuel qui passera en 2024 de 680 000 à un peu plus d’un million d’euros en expédiant 50 colis en France par jour. Actuellement, la PME franchit une nouvelle étape en déménageant, cette fois, non loin de la gare de Charleville-Mézières dans les anciens locaux de la Sopaic où elle dispose d’un espace d’une superficie de 650 m² dont une large partie vouée au stockage et à l’organisation de la production. « Grâce à cet investissement, nous espérons avoir une meilleure efficacité, être plus visible et continuer de proposer des prix accessibles tout en pouvant recevoir des partenaires et des influenceurs qui n’auront que quelques centaines de mètres à parcourir à leur descente du TGV ».

40 000 abonnés

D’ici quelques mois, My Mira comptera un effectif de cinq salariés dont le père d’Andy, Marc, ancien directeur de l’usine Lactalis de Rouvroy-sur-Audry. « C’est une personne d’expérience, actionnaire de l’entreprise qui est notre chef d’atelier et s’occupe de l’organisation de la production ». À l’avenir, la PME ardennaise veut accélérer sa croissance et envisage pour cela d’optimiser son référencement chez Google, assurer sa publicité par une bonne gestion des réseaux sociaux, effectuer des opérations de partenariat, acquérir plus de lisibilité auprès de ses 40 000 abonnés et développer de nouveaux produits.