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Lucien Jacquot roule pour l’insertion

Emploi. Le chargé de mission basé à Strasbourg rencontre les acteurs de l’IAE pour répartir les enveloppes budgétaires des structures.

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Photo de Lucien Jacquot
Lucien Jacquot en réunion à Troyes à la DDETSPP de l’Aube avec les acteurs de l’emploi et de l’insertion avant d’enfourcher son vélo pour se rendre à Reims. (Crédit : MBP)

Chargé de mission IAE (insertion par l’activité économique) à la direction régionale économie, emploi, travail, solidarité à Strasbourg, Lucien Jacquot choisit de parcourir la Région à vélo pour mener ses réunions. Son périple de 1 100 km pour rencontrer les acteurs de l’insertion a fait étape à Troyes où la rencontre a eu lieu en tenue de cycliste à la DDETSPP de l’Aube. « Je répartis les enveloppes budgétaires et je coordonne les actions de tous. Je réalise des points avec chaque département régulièrement et j’ai choisi de le faire à vélo pour la première fois. Cela me permet de découvrir les territoires. J’allie le côté sport et écologie ».

L’Aube compte 28 structures d’IAE qui accompagnent 1 600 personnes. « Le Grand Est verse 166 millions d’euros pour l’ensemble des structures ». Un montant que les responsables de structures IAE (SIAE) souhaiteraient voir augmenter tant la demande est conséquente, d’autant que la création de nouveaux projets, notamment en ruralité, s’ajoutent aux existants et rognent sur le budget.

Une des cinq recycleries de France à Bar-sur-Aube

Karim Peria a présenté la Recycl’Orient dont il est le directeur. Implanté à Bar-sur-Aube, « la SIAE contribue à alléger le tonnage de huit déchèteries. Elle couvre six communautés de communes,
66 000 habitants et 2 500 km² sur les 5 500 du département. En France, il existe cinq recycleries. Nous sommes conventionnés sur 10 emplois équivalents temps plein, soit 14 salariés en insertion »
. Conventionnée en juillet 2022, la Recyclerie vient d’ouvrir son point de vente début septembre. Le travail consiste en la collecte des produits en déchèterie, chez les particuliers ou à la recyclerie, à leur revalorisation, reconditionnement, au stockage et à la vente. « Nous sommes en contact régulier avec les entreprises du secteur qui sont en tension. Il a fallu se faire connaître, mais les préjugés tombent. Les structures sont bénéfiques pour tous, pas seulement pour les personnes en insertion, elles créent aussi du lien social ».

La communication auprès des collectivités et acteurs économiques contribue au déploiement des chantiers d’insertion. Le 1er salon du Business Engagé aura lieu le 5 novembre prochain dans l’Aube et permettra de leur présenter les possibilités d’accompagnement. Quel que soit le dispositif ou l’acronyme, ACI (ateliers de chantier d’insertion), EI (entreprises d’insertion), EITI (entreprises d’insertion par le travail indépendant), AI (associations intermédiaires) ou ETTI (entreprises de travail temporaire d’insertion), l’objectif reste le même : ramener les personnes éloignées de l’emploi vers la vie active autour d’un projet professionnel encadré.