Entreprises

Les serious games des pratiques durables

RSE. Achat durable et climat avec une prise de conscience sous forme de jeu à la CCI de Troyes et de l’Aube.

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Photo des serious games
Un jeu pour faire penser l’impensable aux responsables QHSE pour mieux préparer l’entreprise au changement climatique. (Crédit : MBPADIRAC)

Répondre à la commande du Roi Arthur en évitant les guerres et en apportant les meilleures solutions ou rechercher comment produire dans 15 ans s’il n’y a plus d’eau, plus de ressources. Les serious games proposés par la CCI Grand Est sensibilisent les entreprises sur les achats durables et sur l’adaptation à la transition énergétique. « Le changement climatique aura lieu, donc il va y avoir de plus en plus de vagues de chaleur, de sécheresse, d’inondations. Le jeu doit leur permettre de comprendre qu’il faut adapter dès maintenant leur process, leurs activités, leurs bâtiments aux futurs impacts des changements climatiques », explique Pierre-Alain Fleurent, responsable Pôle transition écologique de la CCI Grand Est.

Treize responsables QHSE (qualité environnement) adhérents de l’association « Les Entreprises s’engagent » ont joué pour l’avenir de leur entreprise à Troyes encadrés des experts de la CCI Grand Est, Louis Fiers, chargé de l’économie circulaire et d’Henri Lorain, conseiller climat aux côtés de Pierre-Alain Fleurent. « On confond beaucoup atténuation et adaptation au changement climatique ».

Les entreprises familiales, bons élèves

Les serious games poussent ses joueurs dans leurs retranchements. Il s’agit de prévoir pour les générations futures à plus de 15 ans en fondant des hypothèses qui s’appuient sur des travaux communs avec Météo France. « Nous envisageons les situations les plus extrêmes pour rechercher des pistes qui permettront à l’entreprise de survivre en ayant anticipé les changements plutôt que de les subir ». Près de 1 000 entreprises du Grand Est participent aux ateliers de la Chambre de commerce. Le serious game constitue la clef d’entrée d’un plan d’actions. Après la prise de conscience et l’engagement du chef d’entreprise, la CCI peut proposer des visites et des audits des sites pour en comprendre le fonctionnement et travailler sur des préconisations. Si les grands groupes recherchent du court terme avec des dividendes à reverser à leurs actionnaires, les entreprises familiales se révèlent les plus impliquées. « Elles sont solides et investissent sur le long terme car elles veulent transmettre ».