Les grandes écoles privées bien dans leurs territoires
Éducation. L’Union des grandes écoles indépendantes réunies à Troyes pour faire le point sur leur impact et leurs missions.
Les grandes écoles privées jouent un rôle important dans l’enseignement supérieur en France mais également en termes d’impact sur les territoires dans lesquels elles sont implantées. Un message que l’UGEI, l’Union des grandes écoles indépendantes réunissant 36 établissements privés d’enseignement supérieur, a tenu à rappeler à l’occasion d’un séminaire national qui s’est tenu dans les locaux de Yschools, à Troyes. Un séminaire qui avait pour thème « Grandes écoles et territoires, des partenariats intimement liés ». Philippe Pichery, président du conseil départemental en atteste avec trois grandes écoles présentes sur son territoire avec le groupe Yschools, et les deux campus de l’ESTP (École supérieure des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie) et de l’EPF, une autre école formant également des ingénieurs.
« L’impact de ces grandes écoles sur notre territoire est très important pour son équilibre d’autant qu’il s’exprime aussi bien sur l’économie que dans la culture, le sport ou encore le mouvement associatif », fait-il remarquer. D’autant que l’accès à ces grandes écoles formant aussi bien des managers que des ingénieurs ou encore des designers s’est démocratisée grâce à leur présence sur tout le territoire. « On pourrait aller plus loin, par exemple en accordant un accompagnement en crédit d’impôt pour le paiement des frais de scolarité à hauteur de 25 % », souffle Étienne Craye.
Le président de l’UGEI rappelle au passage que les subventions publiques ne représentent que 5 % du budget de ces établissements qui ont besoin des frais de scolarité pour continuer d’exister. « Notre légitimité est reconnue par l’État et nous apportons notre pierre à l’édifice, c’est ainsi qu’en réponse aux besoins de formation d’ingénieurs en France, les écoles privées ont absorbé les trois quarts de la croissance du nombre d’étudiants dans cette filière », souligne-t-il. « Mais nous ne sommes pas dans la course à l’élitisme et notre rôle est aussi de faciliter l’accès aux études pour les familles modestes, d’accompagner l’alternance, d’être présents partout, y compris dans les quartiers en difficulté », précise Étienne Craye.
Droit à l’expérimentation
Pour aller plus loin, il faudrait que ces grandes écoles puissent bénéficier d’une reconnaissance plus forte encore, par exemple en matière de délivrance de diplômes « afin de pouvoir entrer dans une compétition mondiale ». Les choses évoluent aussi dans ce domaine, et la présence de la directrice générale de l’enseignement supérieur au séminaire troyen en est un exemple.
« L’ère de la défiance est passée et s’il reste des points de blocages, les choses évoluent positivement », fait remarquer Francis Bécard, directeur général d’Yschools qui souhaite que des expérimentations puissent être lancées pour permettre des avancées. Les thématiques retenues pour les tables rondes du séminaire ont montré la capacité d’innovation de ces grandes écoles, comme à Troyes par exemple où Yschools côtoie une école de la 2e chance.