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Les Forges de Courcelles acquièrent Stevenin-Nollevaux

Industrie. Le 30 novembre, en rachetant la totalité des parts des actionnaires de la holding Forgure, composée de membres de la famille Stevenin et de Capital Grand Est, les Forges de Courcelles (52) ont acquis la PME des Hautes-Rivières (08).

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Photo d'Eric Platel, Cyril Grisvard, François Deguy et Alexandre Hénon
La nouvelle gouvernance de Stevenin-Nollevaux est constituée d’Eric Platel, directeur administratif et financier, Cyril Grisvard, directeur général de Stevenin-Nollevaux, François Deguy, Président du Directoire de SIFCOR et Alexandre Hénon, directeur industriel de Stevenin-Nollevaux. (Crédit : PR)

Stevenin-Nollevaux, fondée en 1927 par Jules Stevenin sur le territoire de la commune des Hautes-Rivières (Ardennes), emploie actuellement 88 personnes et cinq intérimaires. Elle est spécialisée dans l’usinage de pièces forgées allant de 50 grammes à 5 kg, fabriquées en moyenne et grande série. L’intégration de la PME ardennaise aux Forges de Courcelles, s’inscrit pleinement dans la stratégie de diversification de la filiale haut-marnaise du groupe SIFCOR. Le leader européen de la forge à chaud, fondé en 1880 à Nogent-sur-Marne, a débuté en fabriquant des ébauches de coutellerie.

L’entreprise est aujourd’hui devenue un acteur privilégié des constructeurs et équipementiers automobiles en produisant des pignons pour les différentiels, des boîtes de vitesse et des pièces de transmission par forgeage. Une maison-mère gérée par Jean-Louis Deguy qui, outre les Forges de Courcelles, compte aussi dans son giron les Ateliers Mécaniques Industries Spéciales (A.M.I.S.) à Montluçon (Allier) et aussi deux joint-ventures en Chine et en Inde.

Soit un ensemble de plus de 1 000 collaborateurs sur le territoire français réalisant un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros. Forges de Courcelles réalise depuis de nombreuses années de gros investissements pour développer son activité et réussir sa transformation écologique. Le plus récent, une usine 4.0, a permis à l’unité nogentaise de monter en puissance sur les étapes d’usinage et d’assemblage des triangles de suspension équipant les véhicules électriques.

L’usine ardennaise s’est diversifiée dans les années 2000

La société familiale de forge-estampage Stevenin-Nollevaux qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 19 millions d’euros, travaille à 82 % à l’export, principalement en Allemagne, Scandinavie et en Europe. Elle fait partie des plus belles entreprises des Ardennes.

Après avoir longtemps travaillé dans la production de tiges d’isolateurs, le forgeron s’est reconverti au début des années 2000 dans différents domaines d’activités en se diversifiant dans la construction de composants mécaniques, la manutention, le levage, le matériel de bâtiment, le poids lourd et le machinisme agricole. Outre ses ateliers forge et parachèvement, l’usine des Hautes-Rivières intègre aussi de l’usinage, de l’assemblage, du traitement thermique et du montage d’accessoires.

Partage de ressources et de compétences

Grâce à ce regroupement, les deux partenaires ardennais et haut-marnais comptent partager des ressources et des compétences dans les domaines de l’innovation et de la technologie au bénéfice d’une compétitivité accrue pour l’une comme pour l’autre. L’addition des expertises et les apports des deux PME vont aussi renforcer leur croissance mutuelle.

La nouvelle gouvernance de Stevenin-Nollevaux est composée de François Deguy, à la fois président des Forges de Courcelles et de la PME ardennaise, Cyril Grisvard, directeur général, Alexandre Hénon, directeur industriel, et Eric Platel, directeur administratif et financier. « Désormais, Stevenin-Nollevaux va pouvoir élargir son offre de services et de produits, de la conception à l’usinage-assemblage en passant bien sûr par le cœur de métier des deux entreprises sœurs : la forge. Par ailleurs, la forte synergie commerciale apportée par la complémentarité des compétences et des moyens de production de ce nouveau groupe industriel constituera la première grande valeur ajoutée », fait savoir Cyril Grisvard.