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Les forces économiques du handicap : une réalité

Solidarité. Fin novembre, l’association Papillons Blancs en Champagne a convié de nombreux acteurs économiques de son territoire à découvrir « les forces économiques du handicap ».

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Photo de Jean-Luc Bourdon, Béatrice Barreda et Stéphane Fisse
De gauche à droite : Jean-Luc Bourdon (directeur général de l’Elan Argonnais), Béatrice Barreda et Stéphane Fisse (respectivement présidente et directeur général des Papillons Blancs en Champagne). (Crédit : JR)

Cela fait bientôt 70 ans que l’association Papillons Blancs en Champagne met en œuvre sur l’ouest marnais, à partir de Reims et d’Epernay, les moyens d’offrir une réponse adaptée, tout au long de la vie, aux enfants et adultes porteurs d’une déficience intellectuelle et de troubles associés. Des moyens qui s’articulent autour des 4 pôles : enfance et inclusion scolaire, habitat et intégration dans la cité, hébergement et soins, travail et insertion professionnelle.

Business partenarial

C’est principalement autour de ce dernier aspect de ses missions que l’association a profité de la traditionnelle mise en valeur de l’Economie Sociale et Solidaire, au cours du mois de novembre, pour inviter une soixantaine de partenaires potentiels et acteurs économiques de son territoire à participer à son événement d’entreprise sur le thème de la découverte des « forces économiques du handicap ».

Avec ses 44 M€ de budget et ses 600 salariés, avec les 1 200 personnes en situation de handicap qu’elle accompagne, 850 dans le secteur médico-social et 350 dans ses deux ESAT et ses deux Entreprises Adaptées, avec ses 24 établissements et services répartis sur l’ouest du département, l’association Papillons Blancs en Champagne est elle-même un acteur économique non négligeable de la Marne.

Un acteur économique à même de « faire du business » avec les autres structures de son environnement, et l’on retiendra qu’un ESAT, par exemple, réalise entre 1 et 3 M€ de chiffre d’affaires annuel, dans une forme de partenariat gagnant/gagnant permettant de favoriser l’insertion professionnel des membres de l’association, d’une part, et conférant divers avantages aux entreprises partenaires, d’autre part (notamment quant à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés [OETH], pour ne citer que cet aspect des choses).

Avec plusieurs intervenants, salariés de l’association ou en lien avec le secteur des publics en situation de handicap, comme Cap Emploi 51, c’est un panorama très complet des forces économiques du handicap et des atouts qu’il représente qui a été dressé à cette occasion.

Ne pas oublier le mécénat

Au-delà de l’économie elle-même, Stéphane Fisse, directeur général de l’association rappelant cependant que celle-ci était habilité à recevoir la taxe d’apprentissage, Béatrice Barreda, présidente des Papillons Blancs de Champagne, rappelait que le mécénat était également une forme de partenariat porteuse de force économique, tant pour l’association qui y est éligible par sa reconnaissance d’intérêt général, que pour les mécènes (avantages fiscaux, engagement des salariés, responsabilité sociétable de l’entreprise…). Ce mécénat peut être simplement financier, de compétences (apport de compétences dont ne dispose pas l’association), en nature (évitant ainsi des dépenses à l’association).

Il faut enfin souligner que si sa taille fait des Papillons Blancs en Champagne la plus importante association marnaise dans son domaine, elle ne vise aucune hégémonie et avait invité l’Elan Argonnais qui œuvre, dans le secteur de Sainte-Ménehould, aux mêmes objectifs, et qui était représentée par son directeur général, Jean-Luc Bourdon.