Les étudiants de l’UTT sur les rails de la décarbonation
Environnement. Les alumni de l’Université technologique de Troyes s’engagent pour favoriser la mobilité « bas carbone » et participent au financement des déplacements à l’étranger en train.
Privilégier le train plutôt que l’avion. L’opération « Bas Carbone » des alumni de l’UTT propose aux étudiants de partir en stage à l’étranger avec le Pass-Interrail. L’association finance la différence de coût entre le billet de train et le billet d’avion, ce dernier étant souvent moins cher pour un voyage plus rapide.
Il s’agit donc de changer les mentalités et promouvoir un transport plus écologique grâce au soutien de la Fondation et aux dons des entreprises. « Dans notre formation à l’UTT, nous devons obligatoirement faire un semestre de stage à l’étranger. Une centaine d’étudiants partent chaque année en Europe, nous concentrons d’abord sur les stages frontaliers pour le début de cette démarche », explique Océane Salignon diplômée de l’UTT.
« À l’automne, six d’étudiants en ont bénéficié et ont évité l’émission de 1,55 tonne de CO2. Pour la Bulgarie c’est par exemple 400 kg de CO2 en avion contre 150 en train. » Alors certes, le voyage est plus long mais la prise de conscience est collective. Les entreprises travaillent sur leur impact environnemental et sur la façon dont l’humain peut agir pour réduire sa production de CO2 via les ateliers « 2 tonnes ».
« Je n’ai pas le sentiment de me limiter, mais il y a une forme de sobriété dans mes manières de vivre les choix de vie que je fais, notamment autour du transport. » Le voyage en train en fait partie. Les dons, déductibles des impôts, ne permettent pas de financer l’achat de Pass-Interrail pour tous les étudiants. Alumni UTT envisage d’approcher des collectivités pour débloquer des subventions. En attendant que la démarche trouve son modèle économique, l’association sélectionne les bénéficiaires en commission selon des critères comme la distance, la faisabilité, l’impact carbone et le coût du trajet.
Anticiper pour mieux s’organiser
« Il faut aussi que l’étudiant anticipe la possibilité de partir en train et qu’il se projette, explique Nicolas Burger, président de l’association, qu’il puisse par exemple s’organiser avec les vacances, son job d’été. En gérant le voyage au dernier moment, c’est compliqué et nous avons eu des personnes qui ont préféré prendre l’avion parce qu’elles n’avaient pas anticipé. Nous travaillons aussi sur des pistes d’amélioration avec un réseau d’entraide international pour faciliter les déplacements. On ne se limite pas, il faut savoir faire autrement. »
Avec le Pass-Interrail, l’étudiant peut voyager 4 jours dans le mois ce qui permet de prévoir des étapes. Le réseau des alumni espère aussi pouvoir dupliquer le modèle et faire jouer le réseau tant pour collecter des fonds que pour les retours d’expérience. Une expérience dont pourront témoigner Charlotte qui part à train en Lettonie et Quentin qui rejoint une entreprise en Roumanie.