Les basketteurs de l’Étoile retrouvent le giron professionnel
Sport. Club historique du sport ardennais (deux fois champion de France et vainqueur de la Coupe de France à deux reprises), l’étoile de Charleville-Mézières revient au troisième niveau français après six saisons en N2.
C’est l’information sportive de l’été dans les Ardennes. Second de son championnat la saison dernière, après avoir terminé sa campagne sportive en boulet de canon (huit victoires consécutives) devant un public de plus en plus nombreux au fil des matches, l’Étoile de Charleville-Mézières s’est vue accorder une place en Nationale 1 par la Fédération Française de Basket-Ball. Elle rejoint le monde pro.
Un dénouement heureux directement lié aux difficultés financières connues par quatre clubs de Jeep Elite (les METS 92), Pro B (Lille relégué de Pro B en Régionale 1) et Nationale 1 (Rueil et Pont-de-Chéruy) et aussi aux refus de cinq clubs de s’engager dans la troisième division française, à savoir Le Cannet Côte d’Azur qui avait acquis ce droit sur les parquets suite aux playoffs d’accession, mais aussi Garonne Avenir, Souffelweyersheim, L’Elan Souémontain Montgaillardais et Salon-de-Provence qui devançaient l’étoile au ranking de repêchage mais n’ont pas souhaité profiter de cette opportunité. Même s’ils savent qu’il s’agit là d’un « cadeau empoisonné », les dirigeants carolos ont, eux, accepté de relever le défi en travaillant ce dossier en amont depuis le 26 juin.
Les collectivités locales ont joué le jeu
Fort d’un accord verbal des collectivités locales (40 000 euros de la Région, 90 000 euros du Conseil Départemental et 90 000 euros d’Ardennes Métropole) qui ont toutes joué le jeu et du soutien de nouveaux partenaires, l’Étoile a donc eu le feu vert de la commission de Contrôle de Gestion (CCG). Elle accède donc à l’étage supérieur avec un budget de 850 000 euros et une équipe qui avait été composée pour monter de N2 en N1.
« C’est un tournant dans la vie du club qui a galéré en N2 en épongeant au fil des années un redressement judiciaire ayant abouti à l’époque à une rétrogradation administrative. Beaucoup ont cru qu’on allait mettre la clé sous la porte mais on a tenu bon. Ça n’a pas été facile de maintenir le club à flot dans ce contexte difficile mais nous avons toujours fait face. Et compte-tenu de toutes ces turbulences, cette décision constitue un immense bonheur pour nos bénévoles, supporters et sponsors ».
Un autre monde
Le plus dur commence maintenant pour l’entraîneur Jimmy Ploegaerts et les joueurs qui vont déjà devoir s’habituer à un marathon (40 rencontres au lieu de 26 en N2). « Ce sera très compliqué d’autant qu’on a été informé très tard de cette nouvelle mais on est prêt à relever ce challenge. On n’a rien à envier à personne », estime le capitaine Jonatan Mkamba. « C’est une compétition où quasiment toutes les équipes sont professionnelles et bien structurées. Nous allons enchaîner à plusieurs reprises deux matches par semaine les mardi et vendredi, ce qui change pas mal de choses au niveau du rythme », prévient le coach carolo.
Les adversaires sont connus. Il s’agira de Berck Rang du Flyers, Besançon, Feurs, Loon Plage, Lyon SO, Metz, Mulhouse, Saint-Vallier, Saint-Chamond/Andrézieux/Bouthéon, Orchies, Le Havre, Boulogne et Avignon/Pontet. Un autre monde. L’objectif de l’Etoile est donc d’ores et déjà clairement fixé : éviter une des quatre dernières places pour pérenniser sa place à ce niveau.