Les agriculteurs nouveaux influenceurs
Agriculture. Agriculteur à Moÿ-de-l’Aisne, à côté de Saint Quentin, Bruno Cardot anime un live Twitch aux côtés de Samuel Etienne, le 24 février de 11h à 14 heures, en direct du Salon de l’Agriculture.

Agriculteur à Moÿ-de-l’Aisne, à côté de Saint Quentin, Bruno Cardot anime un live Twitch aux côtés de Samuel Etienne, le 24 février de 11h à 14 heures, en direct du Salon de l’Agriculture. Celui qui se définit lui–même comme céréalier communiquant est un habitué des médias de part ses nombreuses casquettes. Installé en 2000, il n’est « que la deuxième génération d’agriculteur » après avoir repris la ferme de ses parents. Il exploite aujourd’hui 280 ha en polycultures céréales, blé, orge, colza, betteraves, pommes de terre, maïs ainsi que de la vigne depuis 2021. Ambassadeur pour Intercéréales, il explique régulièrement à des scolaires et via des vidéos son métier de producteur de blé jusqu’à la transformation, « de la graine à la baguette ». Pour Culture Sucre, il a par exemple contribué à la création de la mascotte Miss Better.
« Je suis sur les réseaux depuis 2017 suite à un fort mouvement d’agri-bashing. Je réalise des vidéos sur X, Facebook, Instagram, Tik Tok… l’idée est vraiment de faire de la pédagogie, de la vulgarisation et de répondre à ce besoin du grand public de savoir ce que l’on mange et comment c’est fabriqué. On se doit de répondre à cela », fait-il savoir. Une tendance qui prend de l’ampleur... Selon Bruno Cardot, ils sont « une centaine à faire des vidéos ». Concernant le live Twitch, « c’est un rapprochement avec Intercéréales. On s’est dit que c’était le bon canal et que Samuel Etienne était la bonne personne. Aujourd’hui, ce sont les jeunes qu’il faut cibler, les ados et les moins de 30 ans. » Capter l’attention pour délivrer un message. « Si on veut cibler les jeunes, il faut aller sur les réseaux. Je débute mes vidéos par salut salut, et je finis par “aimez-nous, on fera le reste”. Il faut nous faire confiance. On est formé, on est contrôlé. Comme un conducteur de train ou d’avion. Et d’être remis en question en permanence, c’est super dur à vivre », confie cet homme de 52 ans. Concernant le SIA, « c’est un vrai rendez-vous pour aller vers le grand public, c’est le moment idéal. On fait ce pas vers eux, en mode totalement transparent ».