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Leclerc reconnaissant envers ses fournisseurs

Commerce. Le dirigeant de l’hypermarché Leclerc de Champfleury a réuni 80 de ses fournisseurs adhérents de la FEEF pour les remercier de leur implication au quotidien.

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Photo de Wenceslas Fandre et Laurent Pigné
Wenceslas Fandre, dirigeant de l’hypermarché Leclerc Champfleury et Laurent Pigné, correspondant de la FEEF. (Crédit : BB)

A l’encontre des idées reçues, la grande distribution tisse de plus en plus de partenariats à taille humaine avec les entreprises locales. À l’image de cette rencontre qui s’est déroulée dans les locaux de l’hypermarchéLeclerc de Champfleury : à la fermeture du magasin, réunis autour d’un moment de convivialité, Wenceslas Fandre, directeur de l’hypermarché, recevait 80 producteurs adhérents de la FEEF, la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France.

Des locaux mais aussi des producteurs issus des quatre coins de France, « Pendant le confinement et au début de la guerre en Ukraine, les seuls qui ont continué à livrer des produits à des prix corrects ce sont eux », souligne Wenceslas Fandre. « Nous les recevons pour les remercier et leur donner la place qu’ils méritent dans nos magasins ».

La Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France comprend 1 000 sociétés adhérentes, dont une majorité de PME (60%), des ETI (20%) et des TPE (20%), qu’elle accompagne dans leurs négociations commerciales, dans leur développement et dans l’animation d’un réseau. Laurent Pigné, son représentant ce jour-là à Reims est directeur commercial de l’entreprise Sainte-Lucie, spécialisée dans les produits de cuisine salés et sucrés (épices, fruits secs, arômes, coulis, décors...). Il conçoit le travail avec le directeur d’hypermarché comme un véritable « binôme » notamment lorsque ces directeurs sont, comme Wenceslas Fandre, indépendants ou propriétaires de leurs magasins.

« Au cours de ces dernières années, nous devons admettre que les dirigeants d’hypermarchés avec qui nous travaillons ont été reconnaissants avec les PME. Ils ont tenu compte des hausses de matières premières et des coûts de l’énergie qui nous impactent. Ils ont joué le jeu ».

Des PME au prix des grands groupes

D’autant plus que dans l’esprit des consommateurs, l’acte d’achat envers les PME familiales ou territoriales né lors du Covid se poursuit. Et acheter des produits de PME n’est pas forcément plus cher aujourd’hui car certains industriels ont augmenté leurs prix de manière conséquente depuis un an.

« Au niveau des farines ou des huiles par exemple, les PME sont aux mêmes tarifs que les grands groupes », explique Wenceslas Fandre.

« Nous sommes une PME qui se met en quatre pour livrer ses clients et qui veut avant tout travailler avec des partenaires », explique Stéphane Jolit, directeur commercial chez Lucien Georgelin (entreprise spécialisée dans les confitures, compotes, pâtes à tartiner sans colorant ni conservateur), une entreprise du Lot et Garonne qui se fait une place dans les rayons des hypermarchés.

« Nous avons touché une nouvelle clientèle à l’occasion du Covid et elle nous reste fidèle. Nous restons un petit parmi les grands groupes mais nous avons créé une petite brèche notamment sur le marché de la pâte à tartiner. Quand la promesse est tenue, il y a du réachat. Et chez nous, on observe beaucoup de réachat ».

Pour Wenceslas Fandre, il s’agit « d’une relation gagnante des deux côtés. Dans la mesure où, à certaines périodes, ces entreprises étaient les seules à nous livrer, nos clients ont pris l’habitude de trouver leurs produits en rayon, nous n’avons aucune raison de les changer ».

Le dirigeant de Champfleury a d’ailleurs remis des prix symboliques à trois de ses entreprises partenaires pour les mettre à l’honneur et les remercier d’avoir joué le jeu et de continuer leurs livraisons à des prix compétitifs aux cours des derniers mois malgré les difficultés : Lucien Georgelin pour ses pâtes à tartiner, Sodine (Sommepy-Tahure) pour les œufs et Charbonneaux-Brabant (Reims) pour la moutarde et le vinaigre.