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Le Tribunal de Charleville-Mézières enregistre neuf arrivées

Rentrée judiciaire. Avant son départ au Conseil Constitutionnel, le président Vivien David a annoncé l’apport de deux vice-présidents et de sept juges au sein d’une juridiction ardennaise qui fonctionnait depuis longtemps en mode dégradé.

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Photo d'un marteau de juge au tribunal
(Crédit : Freepik)

« La période récente a été difficile et très critique pour la juridiction puisque pendant dix-huit mois, nous avons atteint un niveau de sous-effectif record et très préoccupant en particulier pour les magistrats du siège et aussi les agents du greffe ». Lors de l’audience solennelle de rentrée du Tribunal Judiciaire de Charleville-Mézières, le président Vivien David sur le départ pour le conseil constitutionnel s’est félicité de l’installation de neuf nouveaux venus. « Les engagements qui avaient été pris de mettre en place des dispositifs prioritaires pour pallier ce déficit ont été tenus avec un recrutement fourni et qu’on n’avait jamais connu jusqu’alors de magistrats et juges expérimentés ou en sortie d’école. On a été pourvu de manière assez exceptionnelle en terme de nombre de postes, c’est donc une bouffée d’air car elle nous permet de retrouver une situation raisonnable même s’il reste néanmoins encore trois postes manquants sur dix-neuf chez les juges et vice-présidents et qu’il existe toujours une situation tendue au niveau du greffe ».

« Avec ce renouvellement, je pars, l’esprit serein »

Les nouveaux, magistrats qui rejoignent le Tribunal de Charleville-Mézières sont : Sofian Anane, substitut, Tamara Phillips, vice-présidente, Marion Freitag, vice-présidente chargée des fonctions de juge des libertés et de la détention, les juges Julia Armandet, Nahida Smahi, Claire Cometti et Etienne Thomas, Capucine de Champs de Saint-Léger, juge des enfants, et Alexia Weisse, juge des contentieux et de la protection. C’est, en tout cas, ce scénario favorable qui a amené Vivien David à officialiser ses vœux de mutation professionnelle en ce jour de rentrée judiciaire.

« Je pars ainsi avec l’esprit plus serein. Certes, nous n’avons pas encore de chef de juridiction. Heureusement, nous avons la vice-présidente la plus ancienne de la juridiction qui est aussi la coordinatrice du pôle civil, Mme Samira Gourine, une collègue très méritante, expérimentée et solide, qui a l’étoffe pour occuper ce rôle. Elle assurera probablement l’intérim jusqu’en janvier 2025 et se chargera aussi en amont de préparer ma succession effective en pilotant cette mission avec le talent qu’on lui connait ».

Lors de ses réquisitions, la procureure Magali Josse, avant de souhaiter la bienvenue aux nouveaux affectés, s’est exprimée dans la même lignée « en partageant avec plaisir cette éclaircie qui honore la communauté judiciaire après une situation inédite de dégradation des effectifs ».