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Le téléport d’Orange de Bercenay-en-Othe remet les satellites sur le devant de la scène

Télécommunication. Jean-Noël Barrot, ministre de la Transition numérique et des Télécommunications était en visite dans l’Aube.

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Photo de Jean-Noël Barrot
Jean-Noël Barrot, entouré des équipes d’Orange, a visité un centre unique en France. (Crédit : LL)

« La France reste une grande nation dans le domaine des télécoms, et elle l’a prouvé encore avec l’avancée du New Deal mobile avec l’engagement d’Orange dans son téléport de Bercenay-en-Othe, l’un des mieux qualifiés au monde », souligne Jean-Noël Barrot.

En visite dans l’Aube, le ministre chargé de la Transition numérique et des Télécommunications est venu à Dampierre inaugurer le 2 500e pylône 4G multi-opérateur du dispositif New Deal mobile.

Celui-ci vise à couvrir plus de 5 000 sites par la 4G dans des zones rurales du territoire d’ici 2027. Un déploiement suivi par l’Arcep, dont la présidente, Laure de La Raudière, était également présente à Dampierre.

Dans son périple aubois, Jean-Noël Barrot a également visité le téléport Orange de Bercenay-en-Othe. Un site de 37 hectares niché au creux d’un vallon du Pays d’Othe et qui est pourtant un centre névralgique de première importance pour Orange.

Doté de dizaines de paraboles gigantesques dont les plus grandes atteignent 32 mètres de diamètre, ce centre envoie – et réceptionne, des signaux en direction de satellites géostationnaires situé à 36 km de la Terre. « Pour nous, le satellite est un métier très stratégique, notamment pour apporter le très haut débit partout, même dans les zones peu accessibles », fait remarquer Christel Heydemann, directrice générale du groupe Orange.

L’opérateur, qui possède une filiale spécialisée dans l’internet par satellite, Nordnet, développe un abonnement par satellite « au même prix que la fibre » pour les particuliers et petits professionnels. Très pratique dans les zones où la fibre n’est pas encore présente ou pour équiper des bâtiments isolés.

D’autant que les progrès techniques des liaisons satellites laissent entrevoir la possibilité de passer de 100 à 200 mégabits dans un proche avenir. Orange possède un atout de taille, le téléport de Bercenay-en-Othe, créé en 1978 et qui est toujours resté à la pointe de la technologie même si les usages ont évolué. Le développement de la fibre ou encore des câbles sous-marins ont réduit les domaines d’applications.

Le nouveau marché des constellations

Pour autant, le satellite est toujours indispensable dans beaucoup de cas. « Le groupe Orange a toujours investi de nouveaux domaines, avec des solutions satellites dans les domaines maritime, aérien, pour les entreprises et les professionnels », ajoute la directrice générale d’Orange qui assure que le téléport va continuer de se développer.

Photo du téléport Orange de Bercenay-en-Othe
Le téléport Orange de Bercenay-en-Othe est doté de dizaines de paraboles gigantesques, dont les plus grandes atteignent 32 mètres de diamètre. (Crédit : LL)

« Nous avons un savoir-faire unique qui nous permet de nous positionner aussi sur les constellations satellitaires en basse orbite et faire en sorte que l’Europe ne laisse pas la main aux Américains », conclut Christel Heydemann.

Si Elon Musk, et Amazon, s’y intéressent, des acteurs européens comme Eutelsat sont aussi actifs sur le sujet. « Nous entendons bien gagner aussi à propos des constellations satellitaires », renchérit Jean-Noël Barrot qui rappelle que « la France est déjà le pays le mieux fibré en Europe ». Les antennes géantes de Bercenay n’ont pas fini de sonder le ciel et de dialoguer avec des satellites toujours plus nombreux.