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Le Medef Marne dresse un bilan positif

Patronat. « Je ne quitte pas le Medef mais j’abandonne un mandat lourd compte tenu des mes nouvelles fonctions nationales à l’UIMM ». L’Assemblée générale du Medef Marne a été l’occasion pour Christian Brethon de dresser un bilan flatteur de l’année 2020 et de son mandat entamé en 2018.

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Christian Brethon : « Que cette crise conjoncturelle ne devienne pas structurelle ». Gérard Delenclos

Une Assemblée générale à la saveur particulière : appelé à la Vice-présidence nationale de l’UIMM, le Président Christian Berthon passe la main à la tête de la gouvernance départementale. Le bilan du Medef Marne est alors double : celui de l’année écoulée et celui du mandat du Président sortant. C’est cette lecture à deux voix qu’il faut appliquer au propos de Christian Brethon, lui-même en ayant respecté la dichotomie qui s’imposait.

« Durant la crise, le Medef avec ses équipes et les fédérations professionnelles ont été en première ligne pour accompagner les entreprises et répondre à l’urgence de la situation »

Evidemment dans ce bilan 2021 il a été question de la crise sanitaire et économique et de l’activité du Medef Marne durant la pandémie. À ce sujet, le Président sortant évoque le PGE, créée avec Bercy, le Fonds de solidarité, l’activité partielle de longue durée… Autant de dispositifs montés aux côtés de l’Etat et cette remarque : « Je tiens à remercier le Gouvernement qui a fait le job ».

En première ligne durant la crise

Le mur de faillites et de licenciements annoncé n’a pas eu lieu, parce que l’Etat a joué le jeu et les entreprises aussi : « Durant la crise, le Medef avec ses équipes et les fédérations professionnelles ont été en première ligne pour accompagner les entreprises et répondre à l’urgence de la situation ». Quand il évoque la reprise, Christian Brethon avance avec prudence : « Que cette crise conjoncturelle ne devienne pas structurelle. Nous sommes en train de subir ce que l’on n’a pas fait des dizaines d’années auparavant ».

Et dans ce tableau fébrile, le Président sortant cite les salaires, la pénurie de matériel et de matières premières, le recrutement difficile faute de formations adéquates et les délais de paiement, avec le fameux ciseau de la trésorerie. Au rayon des satisfactions, Christian Brethon cite la baisse des impôts de production, l’encouragement au « Produire en France » deux options qui vont permettre d’investir et de remonter les marges et donc de créer des emplois.

Si, historiquement, le Medef c’était l’économie, le social, puis le numérique, le défi écologique est un nouveau pari assumé par le Mouvement : « Ma conviction est que la transition écologique ne pourra se faire sans les entreprises qui investissent, innovent et qui en un mot sont la solution ». C’est dit : les chefs d’entreprise sont parfaitement légitimes face au changement.

Une action ininterrompue malgré les obstacles

En distanciel ou en présentiel quand cela était possible, le Medef a respecté un maximum de rencontres, avec ses adhérents, avec les professions et avec les élus, notamment lors des campagnes municipales ou régionales. Liste non exhaustive, Christian Brethon cite : le pilotage du PGE, le lien avec la Banque de France, le plan d’apurement des cotisation Urssaf, la sécurité des données numériques, la gestion du télétravail et l’activité partielle en lien avec la Direccte, le contrôle sanitaire et le contrôle de l’activité partielle, sans oublier le plan de continuité des entreprises.

L’année 2020 aura permis au Medef Marne d’affiner sa stratégie en quatre axes : assumer et développer son rôle d’influenceur, animer son réseau départemental, présenter et expliquer ses offres de services et développer son image. Conséquences : la poursuite de la Commission Sport et entreprise, présidée par Alain Sacy, les créations de la Commission RSE, pilotée par Jérôme Mât, de la Commission Cybersécurité, pilotée par Jérôme Sevean et la Commission Mandats, pilotée par le Bureau.

En conclusion, Christian Brethon rend hommage à ses 300 mandataires bénévoles : « Je souhaite les remercier chaleureusement pour leur investissement. Ils défendent vos dossiers dans l’ensemble des instances paritaires… Les mandats sont au coeur de notre capacité à agir et nous travaillons afin d’accompagner au mieux nos mandataires qui donnent sans compter ». Et s’il a pu réaliser bien des actions, Christian Brethon admet un regret : ne pas avoir pu organiser un grand symposium sur l’économie des ménages au service des entreprises, un vrai sujet, précise-t-il au vu des 110 Md€ épargnés au second semestre 2020, contre 33 Md€ un an auparavant.