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Le machinisme agricole cherche lui aussi à recruter

Agriculture. À l’image du groupe Martel qui va encore s’étendre avec une nouvelle reprise, le secteur d’activité affiche un beau dynamisme.

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Alexandre Mar tel est à la tête d’un groupe qui comptera bientôt neuf implantations dans la Marne, l’Aube et l’Aisne.

Le secteur du machinisme agricole a traversé la crise sanitaire sans trop de casse. « Nous sommes tributaires de l’activité de nos clients, les agriculteurs, et si certaines productions ont souffert comme celles destinées à la restauration collective, d’autres ont augmenté au même moment », fait remarquer Alexandre Martel. Le dirigeant du groupe Martel a vu l’activité du spécialiste de machinisme agricole s’intensifier avec la perspective d’une sortie de crise sanitaire.

« J’ai l’habitude d’expliquer aux jeunes qu’il y a aujourd’hui davantage de technologie dans un tracteur que dans une voiture haut de gamme »

« Nous allons compter une neuvième implantation avec la reprise des établissements Jaujou Hubert et Associés, situés à Pontfaverger, qui rejoint le groupe à compter du 1er novembre », ajoute-t-il. Le groupe Martel comptera alors neuf implantations au total dans la Marne (4), l’Aube (2) et l’Aisne (3). Si l’activité du secteur du machinisme agricole reste soutenue, les exploitants agricoles continuant de la soutenir, la problématique du recrutement va se poser avec davantage d’acuité.

Une problématique à laquelle Alexandre Martel, à la tête d’un groupe de 115 salariés, est confronté depuis longtemps. « Il y a plusieurs raisons à ces difficultés, par exemple le fait que les jeunes pensent que pour travailler dans le machinisme agricole il faut obligatoirement être issu d’une famille d’agriculteurs, or ce n’est pas du tout le cas », précise-t-il.

Des mécaniques de précision

L’intérêt pour la mécanique, y compris pour les technologies les plus avancées, est le point le plus important dans le profil des candidats recherchés. « J’ai l’habitude d’expliquer aux jeunes qu’il y a aujourd’hui davantage de technologie dans un tracteur que dans une voiture haut de gamme », poursuit le directeur général du groupe Martel. L’électronique est de plus en plus présente et les machines agricoles sont devenues de véritables mécaniques de précision nécessitant des compétences pointues.

Les niveaux de rémunération plus importants que dans la mécanique générale en attestent d’ailleurs. Lors de la Foire de Châlons-en-Champagne, où le groupe Martel aura un stand, un « job dating » permanent sera ouvert à tous ceux qui voudraient trouver un emploi dans ce secteur. « Nous avons une dizaine de postes à proposer dès maintenant dans la mécanique, la vente de pièces et l’administratif », précise Alexandre Martel. Pour son entreprise, être présent à la Foire de Châlons-en-Champagne est un rendez-vous incontournable.

Pour toucher le grand public et recruter, mais aussi et surtout pour rencontrer les clients habituels qui sont chaque année fidèles au rendez-vous. « C’est très important de revoir nos clients à cette occasion mais la Foire nous permet également de montrer nos matériels et de faire des ventes », conclut-il. Une vitrine de choix pour un secteur d’activité en pleine évolution technologique et qui offre de belles perspectives d’évolution à ceux qui voudraient s’engager dans cette voie.