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Le diagnostic : l’outil pour démarrer en RSE

RSE. Ils étaient venus nombreux écouter les témoignages de ceux qui se sont tournés vers le diagnostic RSE pour débuter une démarche… souvent entamée sans le savoir il y a longtemps.

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Photo de Christophe Labruyère, Céline Driget, Ingrid Vonié, Benoit Roux et Jean-Michel Christe
Christophe Labruyère, dirigeant de Gallorema ; Céline Driget, co-gérante de la société Driget ; Ingrid Vonié, fondatrice de ZOÏ France ; Benoit Roux, Notaire à l’Office notariale du Boulingrin et Jean-Michel Christe, directeur du CFA BTP Grand Est. (Crédit : ND)

La RSE, tout le monde en parle et beaucoup pensent la pratiquer. Mais dans les faits, pour l’évaluer correctement et surtout, l’améliorer au fil du temps sans se reposer sur ses lauriers, rien de tel qu’effectuer un diagnostic grâce à des organismes certifiés, comme RSE 26 000, organisateur d’une table ronde sur le sujet lors de la Foire de Châlons. Céline Driget, co-gérante de la société Driget fait partie de celles et ceux qui pratiquaient déjà à leur échelle une forme de RSE : « Nous étions déjà engagés dans une démarche environnementale depuis 2018, la démarche RSE s’est présentée comme une formalisation, une mise en avant de nos pratiques et une valorisation de nos actions. »

Christophe Labruyère, à la tête de l’entreprise Gallorema, le dit aussi : « Nous avons voulu formaliser à travers un audit, des objectifs de performance globale et souhaité aussi, corriger ce qui n’allait pas. » Pour cela, il insiste sur « l’importance de la temporalité ». Inutile de se presser, il faut être dans une démarche « progressive » et ne pas vouloir tout faire en même temps. Jean-Michel Christe, directeur du CFA BTP Grand Est met en avant de son côté, « le devoir d’exemplarité ». « On forme 3 500 jeunes par an, nous nous devons donc de montrer l’exemple dans les bonnes pratiques. » Si la satisfaction des entreprises où sont envoyés les jeunes est réelle, en revanche, le diagnostic a permis de mettre en avant « des évidences », sur la consommation d’eau, du chauffage ou encore de d’électricité… Benoit Roux, Notaire à l’Office notarial du Boulingrin, explique lui, que le diagnostic est venu asseoir le projet d’entreprise, alors qu’il reprenait l’office. « Cela m’a permis, en tant que nouveau chef d’entreprise, de donner un cap aux salariés », explique-t-il, aussi motivé par « la volonté d’un alignement des valeurs tant au niveau personnel que professionnel. »

La nécessité d’être accompagné

Il prend ainsi en exemple son engagement pour soutenir les personnes atteintes de handicap, une évidence et une conviction qu’il ne pensait pas voir entrer dans la RSE. L’importance des convictions, c’est ce qui motive Ingrid Vonié, fondatrice de ZOÏ France, à travailler avec un client. « Vouloir faire de la RSE un levier de la performance c’est bien, mais avoir la conviction de son utilité c’est mieux ! » L’accompagnement apparaît ainsi comme incontournable, « après la prise de conscience vient la réflexion, et pour bien mettre les choses en place, il faut se faire accompagner », souligne Christophe Labruyère.

« On apprend de nouveaux comportements, de nouveaux process », indique Jean-Michel Christe quand Ingrid Vonié insiste sur « le besoin d’un plan d’action ». Et tous soulignent la nécessité d’embarquer toute l’équipe de l’entreprise dans la démarche RSE. « C’est important que les salariés soient partie prenante et qu’ils se sentent bien », fait savoir Benoit Roux. Dans la société de Céline Driget, une entreprise dans le domaine du bâtiment, « beaucoup d’idées sont venues des salariés eux-mêmes, lors de séances de réflexions sur les nouvelles pratiques à mettre en place. » « Les collaborateurs non seulement se sentent impliqués mais ils deviennent aussi des ambassadeurs », met en avant Christophe Labruyère, pour qui l’écosystème local doit se singulariser par son exemplarité, ce qu’il essaie par ailleurs de démontrer dans l’organisation du Viti-Vini, tous les deux ans. Co-construire plutôt qu’imposer, en voilà une belle de démarche RSE dans la démarche RSE ! « Il ne faut pas hésiter à franchir le pas du diagnostic », clament en cœur les intervenants. Le bénéfice, humain et aussi, financier, en est à la hauteur, font-ils passer le message.