Le CSSA se lance sur le terrain des NFT
Numérique. Le club de football de Sedan, le CSSA, lance sa collection de NFT, suivant les traces d’autres clubs sportifs, comme la Juventus de Turin, le Paris Saint-Germain, l’Atlético de Madrid ou encore plus récemment le Stade Toulousain (rugby). L’objectif est de trouver un nouvel élément de fédération de communauté mais aussi d’apporter des revenus alternatifs.
Pas une semaine ne passe sans que l’on entende parler des NFT ou du Métavers. Petit cours de rattrapage pour ceux qui ne maitriseraient pas encore toutes les subtilités de ce vocabulaire du « nouveau monde ». Les NFT ou « Non Fongible Token », correspondent à un titre de propriété numérique. Exemple, en mars 2021, le tout premier tweet du fondateur du réseau social à l’oiseau bleu, Jack Dorsey, avait été vendu sous forme de NFT pour plus de 2,6 millions d’euros. Et même si le marché des NFT a explosé avec une croissance de 21 350%, il n’en reste pas moins extrêmement volatile. Aujourd’hui son acquéreur peine à en tirer plus de 10 000 euros…
« Investir dans un NFT CSSA Boars, c’est investir dans un projet d’avenir, porté par un club de football plus que centenaire. »
« Le NFT offre la possibilité d’établir la rareté numérique », explique Emmanuelle Dubois, de l’agence Coinception, spécialisée dans les NFT et partenaire de l’opération avec le CSSA. C’est aussi l’occasion pour les clubs ou les marques d’asseoir une nouvelle notoriété et de conquérir un nouveau public. Fort de son histoire et à la recherche d’une nouvelle dynamique, le CSSA a ainsi fait le choix de lancer sa collection de NFT, basée sur sa mascotte et celle du département des Ardennes, le sanglier. « À travers ses valeurs, le CSSA est bien plus qu’un club de football. Véritablement ancré dans les tendances, l’intégration des jetons non-fongibles dans la vision du club, s’est naturellement imposée à nous. Nous nous félicitons de partager une telle expérience avec notre communauté de supporters », souligne Marc Dubois, Président du CSSA.
Vente privée le 25 mai
11 011 personnages virtuels ont donc été créés, « clin d’œil aux deux équipes de 11 qui se font face sur le terrain ». « Chaque CSSA Boars est unique puisqu’il est dessiné à la main par le designer et généré aléatoirement grâce à un algorithme à partir de 150 attributs », précise Emmanuelle Dubois. Les personnages sont mis en vente à différents prix, selon qu’ils sont défenseur, attaquant, milieu de terrain, gardien…
Précision et non des moindres, si l’on connaît le bitcoin, les NFT s’achètent eux, en Ethereum (ETH). Pour acquérir cette fameuse crypto-monnaie, il faut se rendre sur la plateforme MetaMask, utilisée pour interagir avec la blockchain Ethereum permettant aux utilisateurs d’accéder à leur portefeuille via une extension de navigateur ou une application mobile. Ainsi, un attaquant du CSSA représente un crédit de 2 500 NFTs, valant 0,20 ETH. Sachant qu’aujourd’hui, 1 ETH vaut… 1 880 euros ! Si l’on ne peut nier la dimension spéculative de ce nouveau marché, ce dernier attire cependant de nouveaux investisseurs.
Le club ardennais ne s’y est pas trompé, proposant le 25 mai une vente privée, avec des personnages à prix réduits (l’attaquant à 0,15 ETH), prenant ainsi, dès le lendemain, de la valeur à la revente. Les personnages resteront en revanche toujours virtuels, faisant partie de ce monde parallèle « le metavers » où se côtoient personnages 3D, œuvres artistiques, jeux vidéos… Mais Marc Dubois l’assure : « Investir dans un NFT CSSA Boars, c’est investir dans un projet d’avenir, porté par un club de football plus que centenaire. » C’est aussi le moyen pour le club de compléter substantiellement ses recettes...