Le Crédit Agricole veut aller plus loin dans l’accompagnement local
Finances. Après une année 2021 très positive, la caisse régionale Champagne-Bourgogne s’engage dans un pacte sociétal et territorial.
Pour le Crédit Agricole Champagne Bourgogne, l’année 2021 se révèle être un cru exceptionnel. « Nous sommes étroitement liés à l’activité de nos territoires qui ont connu une reprise économique plus forte », fait remarquer Jean-Yves Remillet, président de cette caisse régionale qui déploie son activité, côté Champagne dans l’Aube et la Haute-Marne, et côté Bourgogne en Côte-d’Or et dans l’Yonne. Même si les effets de la crise sanitaire ont encore pesé en 2021, cela n’a pas empêché les chefs d’entreprise comme les ménages de lancer leurs projets. La filière agricole n’a pas été en reste, bien au contraire. « Nous avons financé beaucoup de projets liés aux énergies renouvelables et à la transition agricole, et nous avons aussi accompagné de grandes opérations telles que le rapprochement InVivo-Soufflet ou encore Cristal Union face aux enjeux de décarbonation de la filière », ajoute Emmanuel Vey, directeur général.
Sur sa zone, le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne reste le premier acteur avec 30 % du marché du financement de l’économie locale. Une intervention qui revêt diverses formes. C’est le cas avec 328 millions d’euros de prêts consentis aux professionnels pour leurs projets, mais aussi de la vingtaine d’opérations en tant que banque d’affaires. Globalement, en 2021, ce sont 2,7 milliards de nouveaux crédits octroyés presque à parts égales entre les particuliers et les acteurs économiques que sont les entreprises, les professionnels, les agriculteurs et les collectivités. L’achat immobilier atteint un niveau record, ce qui n’empêche pas la progression de l’épargne de 7,6 % d’une année sur l’autre. Un contexte de relance économique qui permet au Crédit Agricole Champagne-Bourgogne de faire progresser le résultat net 2021 de 18,5 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 87,8 millions d’euros.
Au service du local
« Tout est réinvesti dans l’économie locale », rappelle Jean-Yves Remillet. Les secteurs traditionnels ne sont pas les seuls à en bénéficier, la banque verte multipliant les initiatives en faveur de l’innovation et des start-up. « Il y a un référent innovation dans chaque caisse locale », fait remarquer Emmanuel Vey. Le Village by CACB, structure d’accueil de start-up a ouvert ses portes en septembre dernier à Dijon et des réflexions sont en cours pour Troyes, sous d’autres formes peut-être. Engagée dans l’accompagnement des transformations et des innovations sur son territoire, la banque verte entend bien maintenir son modèle à la fois physique et digital et aller plus loin dans le conseil et l’accompagnement et pas uniquement le financement. Lancer de nouveaux services numériques « parce que ça répond à une demande » n’empêche pas d’investir 50 millions d’euros sur quatre ans dans la modernisation d’un réseau fort de 140 agences sur les quatre départements.
Un modèle qui fonctionne puisque le CACB a enregistré près de 26 000 nouveaux clients l’année dernière en dépassant le seuil des 605 000 clients. En même temps, la banque évolue en définissant son propre pacte sociétal et territorial pour les prochaines années, avec toujours la même volonté de miser sur les ressources humaines, avec 120 à 130 embauches en CDI programmées cette année. Pour le président Jean-Yves Remillet, il faut aussi que la solidarité s’exprime d’une manière générale avec le territoire, et notamment ceux qui font face aux difficultés comme les jeunes pendant la crise sanitaire.