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Le courant passe entre Enedis et les start-up

Start-up. Enedis développe des partenariats avec plusieurs start-up dont la troyenne Okénite.

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Mathias Arbet-Pont, l’un des fondateurs de Néoratech avec la dernière version des gants et casques de protection développés pour Enedis.

En invitant les start-up à déposer des projets à développer en partenariat, Enedis joue la carte de l’innovation locale d’autant que chaque direction régionale est impliquée. C’est le cas de la direction régionale Champagne-Ardenne qui a vu deux dossiers primés au niveau national. La start-up troyenne Okénite obtient le premier prix dans la catégorie performance industrielle pour son projet Sylvia permettant d’optimiser et de prévoir les opérations d’élagage sous les lignes électriques.

« Nous assemblons plusieurs technologies de numérisation, de cartographie, de modélisation 3D issues du jeu vidéo, et autres algorithmes prédictifs pour obtenir une visualisation des opérations à réaliser ou à prévoir », résume Marc Thonon, fondateur d’Okénite, start-up comptant 22 collaborateurs à Troyes et à Reims.

« La data-visualisation est en quelque sorte un sixième sens qui ouvre d’énormes perspectives aujourd’hui », ajoute-t-il. Une start-up parisienne, Teria, a obtenu le second prix national dans la même catégorie, pour une solution de géoréférencement précis des réseaux via une application smartphone. Un dossier présenté également par la direction régionale Champagne-Ardenne d’Enedis.

Ambitions nationales

Cette start-up née à l’initiative des géomètres a développé une expertise autour de la géolocalisation de haute précision qu’elle met aujourd’hui à disposition d’autres secteurs. Les lauréats bénéficient d’un soutien financier - 40 000 euros pour un premier prix - mais aussi d’un soutien des équipes d’Enedis qui les accompagneront dans le développement de leur projet. Les fondateurs de Néoratech, Mathias Arbet-Pont et Thomas Cazor, lauréats en 2019, peuvent en attester.

« Nous avons ici un écosystème très favorable à l’innovation »

« Grâce à l’accompagnement, nous avons pu mettre au point des gants et des casques de sécurité pour travailler sur des équipements électriques qui vont être testés en vue de certification », précise Mathias Arbet-Pont. La fabrication des premières séries devraient être lancée à l’automne. « Nous avons aussi deux importantes commandes à livrer dès 2022 à Enedis et au groupe Vinci », poursuit-il. Néoratech, comme Okénite, est une start-up de la Technopole de l’Aube.

« Nous avons ici un écosystème très favorable à l’innovation », reconnaît Nathalie Goullin, directrice territoriale Aube et Haute-Marne d’Enedis. « Pour notre groupe, c’est important de démontrer sa capacité à s’investir dans les territoires en préparant l’avenir avec des start-up autour de grands projets », ajoute Olivier de La Chapelle, directeur régional Champagne-Ardenne d’Enedis.

Ce partenariat établi à l’échelle locale permet en effet aux start-up lauréates de se voir ouvrir les portes des marchés répondant aux besoins au niveau du groupe Enedis et même au-delà. « Il est possible de devenir un champion du monde à partir de Troyes », rappelle Francis Bécard. Le directeur général de la Technopole fait ainsi référence à Blaise Matuidi et Djibril Sidibé, tous deux passés par le centre de formation de l’Estac avant de devenir champions du monde de football en 2018.