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Le club d’écologie industrielle de l’Aube s’ouvre aux entreprises

Recyclage. Laure Clerget succède à Nicolas Juillet à la présidence d’un club pionnier en France en matière de recyclage et d’économie circulaire.

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Les responsables du club d’écologie industrielle de l’Aube et les élus du conseil départemental de l’Aube unis dans la même démarche.

Le club de l’écologie industrielle de l’Aube a été l’un des premiers en France à lancer le mouvement, il y a 18 ans. Réutiliser les déchets des entreprises pour les recycler et réduire l’impact environnemental est aujourd’hui une démarche largement partagée. « À l’époque c’était encore nouveau et il fallait convaincre pour faire bouger les lignes », rappelle Nicolas Juillet, qui en a été le président depuis sa fondation. « Le rôle des élus est justement de faire avancer des concepts - qui étaient alors novateurs -, puis de passer le relais aux acteurs économiques lorsque la maturité est atteinte », poursuit Philippe Pichery, président du conseil départemental de l’Aube qui soutient financièrement l’initiative auboise depuis son origine.

« L’entreprise organise des portes ouvertes pour les professionnels en proposant des équipements, des stocks, des machines dont elle n’a pas ou plus l’utilité »

Le passage de témoin est chose faite puisque Nicolas Juillet, conseiller départemental encore récemment, cède la présidence à Laure Clerget, directrice générale d’Artémise, une PME auboise spécialisée dans le recyclage de sources lumineuses. « Mon objectif sera de renforcer la visibilité du club, de recruter de nouvelles entreprises adhérentes en leur proposant davantage de services », précise la nouvelle présidente. Une stratégie qui va permettre de renforcer l’autonomie financière du club de l’écologie industrielle de l’Aube qui est déjà parvenu à un équilibre entre recettes publiques et privées dans son fonctionnement. Des services, le club en propose déjà à toutes les entreprises auboises et pas uniquement à celles dont l’activité est liée au recyclage.

Des déchets aux ressources

« En fait toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité sont concernés puisque le principe est de permettre que les déchets des uns deviennent les ressources des autres », analyse Grégory Lannou, directeur du club d’écologie industrielle de l’Aube. Concrètement, le club organise régulièrement des ateliers de détection de synergies inter-entreprises. Des ateliers gratuits à destination des entreprises au cours desquelles des entreprises proposent des déchets dont elles souhaitent se débarrasser à d’autres qui peuvent y trouver des ressources pour leur activité.

Grâce à ces ateliers, 300 synergies sont en cours de discussion ou de négociation et plus d’une quinzaine ont déjà été mises en oeuvre. C’est par exemple le cas pour les sables issus du lavage des betteraves de la sucrerie d’Arcis-sur-Aube réutilisés par une entreprises de travaux publics. Ou encore des graisses du fabriquant d’andouillettes Lemelle, devenue une ressource pour le chauffage et le lavage de vêtements. Depuis peu, le club organise aussi des « vide-greniers » d’entreprises qui ont du succès. « L’entreprise organise des portes ouvertes pour les professionnels en proposant des équipements, des stocks, des machines dont elle n’a pas ou plus l’utilité », ajoute Laure Clerget.

Plusieurs rendez-vous sont déjà proposés : le 17 septembre chez Artemise, NT Bois et O Bobois, le 24 septembre chez Accuride et le 22 octobre chez Axe Environnement. Des ateliers de détection des synergies sont prévus le 7 octobre à Mondeville et le 21 octobre à Éguilly-sous-Bois.