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Le Cabaret Vert s’engage pour la décarbonation énergétique

Énergie. À terme, la quasi-totalité des groupes électrogènes qui seront supprimés et 95% des besoins du festival seront couverts par un mix énergétique, soit une réduction d’émission de 80 tonnes de Co2.

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Photo du Cabaret Vert
(Crédit : DR)

Conçu en 2005 sur les bases d’un festival durable et engagé, le Cabaret Vert propose à chaque édition de nouvelles mises à jour dans sa stratégie de décarbonation. Lors de l’édition 2024 qui vient de s’achever, les organisateurs du festival ont présenté un ambitieux projet énergétique pour les prochaines années. « Après avoir travaillé sur la sobriété énergétique, nous entamons une nouvelle phase décisive en orientant notre stratégie vers une décarbonation totale de l’énergie d’ici 2030. Le projet que nous lançons aujourd’hui s’inscrit comme un modèle d’expérimentation pour lancer un programme ambitieux dans les années à venir », explique Julien Sauvage, le directeur du festival.

Il s’agit notamment, dans un premier temps, grâce à l’engagement d’Enedis dans le projet, de relier deux postes sources – qui permettent de desservir en électricité tout le département des Ardennes – afin de sécuriser l’alimentation électrique du festival. Un équipement qui créera une nouvelle ligne haute tension permettant dans un premier temps de supprimer un tiers des groupes électrogènes du festival, aujourd’hui alimentés en énergie fossile.

Cette installation sera prolongée avec un autre réseau privé qui viendra doubler la puissance disponible et permettre au festival de couvrir 95% de ses besoins en énergie. « Ce raccordement au réseau nous permettra aussi d’alimenter le festival avec une énergie 100 % verte d’ici 2030 puisque Cabaret Vert s’engage également à signer des contrats garantissant l’origine verte de l’énergie fournie par ses partenaires (ARCAVI) », précise Camille Muller, responsable développement durable du festival.

Panneaux photovoltaiques et turbine hydroélectrique

À terme, ce sont donc la quasi-totalité des groupes électrogènes qui seront supprimés et 95% des besoins du festival couverts par un mix énergétique, soit au total une réduction d’émission de 80 tonnes de Co2.

Pour aller encore plus loin et répondre à la fois aux problématiques de coût trop variable de l’énergie et d’indépendance énergétique, le festival a tissé un partenariat avec l’entreprise rémoise Initial Expertise, pour imaginer un mix énergétique permettant au Cabaret Vert de produire de l’énergie utile pour les 4 jours du festival, dès 2025. Outre l’installation de la haute tension, il s’agira d’installer des panneaux photovoltaïques et de réhabiliter la turbine hydroélectrique présente sur le site de La Macérienne. De quoi envisager de créer une boucle d’autoconsommation énergétique, avec la production de 3 mégawatts à l’année.

« Ce projet d’autoconsommation collective serait au service de l’autonomie énergétique du festival mais permettrait aussi à cette communauté d’acteurs de produire et consommer ensemble une énergie locale et renouvelable 365 jours de l’année. », Stéphane Flandre, directeur d’Initial expertise. Un projet salué par Boris Ravignon, Maire de Charleville-Mézières et Président d’Ardenne Métropole : « Le Cabaret Vert est un moteur économique et un modèle d’attractivité pour notre territoire, fédérateur et inspirant notamment dans le domaine de la transition écologique. C’est ce qui a motivé la Ville, soutenu par l’ADEME, à investir dans un nouveau réseau événementiel haute tension, qui va non seulement réduire de 32 tonnes les émissions de CO2 du festival, l’équivalent de 155 allers-retours Charleville Mézières – Marseille, mais qui bénéficiera également à tous les événements qui auront lieu sur la plaine de la Macérienne. »