Latitude voit plus haut
Industrie. L’entreprise aérospatiale spécialisée dans le développement de micro-lanceurs, poursuit son expansion en débutant sa phase de production de sa mini-fusée Zephyr dans sa nouvelle usine située à la Neuvilette à Reims.
Fournir aux opérateurs commerciaux ou institutionnels une solution simplifiée pour aller dans l’espace, c’est l’objectif que s’est donnée l’entreprise Latitude depuis 2020. En effet, la start-up rémoise développe une offre permettant d’envoyer en orbite des satellites de 10 à 100 kg. « Même si ce marché est difficile, nous sommes parvenus à nous différencier par nos technologies. Aujourd’hui, les entreprises n’ont plus à être des passagers secondaires pour aller en orbite. Nous leur proposons une solution plus petite, moins coûteuse et adaptée à leurs besoins », explique Kévin Monvoisin, co-fondateur de Latitude. Et aujourd’hui, Latitude arrive à une nouvelle étape de son développement : son micro-lanceur baptisée Zephyr va passer en phase de production.
De nouveaux locaux pour l’usine de la Neuvillette
Ainsi, rayonnant désormais tant au niveau national qu’international, avec des entreprises comme Axon’Cable, Latitude inaugure une extension de son usine de production à la Neuvillette. « Nous avons doublé le nombre de nos collaborateurs depuis 2020, nous serons désormais 130 en janvier 2024. Il nous paraissait donc essentiel de doubler notre surface de travail de 1 500 m2 à 3 000 m2 aujourd’hui », précise Stanislas Maximin, président de l’entreprise.
« Des dizaines d’essais ont été réalisés, certains ont été des échecs, mais cela nous a permis de rebondir et d’en arriver là où nous en sommes », ajoute Kévin Monvoisin qui annonce les nouveaux objectifs de l’équipe : l’agrandissement permettra d’accueillir les premiers assemblages du lanceur Zephyr et la première fusée sortira des ateliers de l’usine rémoise dès 2024. Latitude espère par la suite en produire une dizaine par an. « Nous transitionnerons ensuite vers une usine encore plus importante pouvant en fabriquer une cinquantaine chaque année », indique le président de la start-up.
Un 1er lancement prévu pour 2025
« Notre ambition est de lancer 50 mini-fusées tous les ans d’ici 2028-2029. C’est dans cette perspective que nous avons conclu une convention avec Vatry en avril 2023. Auparavant, nos essais se déroulaient en Écosse, ce qui entraînait des délais importants en raison des voyages. Désormais, nous pourront réaliser nos à seulement 40 minutes de route », précise Kévin Monvoisin. La start-up aspire désormais à réaliser son premier vol en 2025, une étape cruciale précédant le début de la phase d’industrialisation. « L’objectif est de devenir les leaders sur le marché de la conception de micro-lanceurs », conclut le président de Latitude.