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La Vie de Saint-Remi retrouve sa place au musée

Patrimoine. Première étape d’une opération exceptionnelle de conservation, les trois premières tapisseries restaurées de La Vie de Saint-Remi peuvent être admirées dans leur splendeur retrouvée.

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Photo des trois premières tapisseries restaurées
Les trois premières tapisseries restaurées de La vie de Saint-Remi peuvent être admirées au Musée Saint-Remi. (Crédit : JR)

Un an de travail minutieux (dépoussiérage, nettoyage, restauration et pose d’une doublure en lin), effectué par les spécialistes internationalement réputés de la Manufacture royale De Wit (Belgique), a été nécessaire pour redonner tout leur éclat à trois des tapisseries de La Vie de Saint-Remi, qui en compte dix.

Ces œuvres exceptionnelles, de 25 m2 chacune, réalisées au XVIe siècle à la demande de Robert de Lenoncourt, archevêque de Reims, pour décorer la basilique Saint-Remi, sont classées Monument historique depuis 1896.

Les trois premières tapisseries restaurées viennent d’être installées dans un écrin (l’ancien dortoir des moines de l’abbaye) spécialement aménagé pour accueillir, valoriser et préserver l’ensemble, au cœur du Musée Saint-Remi.

Pour ce qui est actuellement la plus grande campagne de conservation de tapisseries en cours en France, l’appel à mécénat lancé par la ville de Reims a été parfaitement entendu puisque, sur les 350 000 € nécessaires, 210 000 € proviennent des dons de 8 entreprises, 4 fondations, et 112 particuliers - la Drac et la Fondation du Patrimoine subventionnant également l’opération. Les travaux d’aménagement de la salle dans laquelle sont désormais exposées les tapisseries se sont quant à eux élevés à 378 500 €.

Restauration terminée en 2025

Sept autres tapisseries sont donc en attente de restauration. Il est prévu que quatre d’entre elles soient accrochées au Musée Saint-Remi l’an prochain, les trois dernières devant les rejoindre en 2025, pour qu’enfin, la série de 10 tapisseries soit de nouveau complète.

Pour l’heure, et afin de comprendre l’œuvre dans son ensemble, Laura Ozymbo, artiste rémoise, a été invitée à « interpréter », dans la salle qui leur est dédiée, les sept tapisseries en instance de restauration.