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La RSE, « enjeu de demain »

RSE. Dans le cadre de la journée RSE, organisée par l’agence de conseil châlonnaise RSE 26000, plusieurs ateliers étaient organisés, dont un faisant intervenir l’Apave Certification et un autre l’ANDRH (Association nationale des DRH).

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Photo de Patrick Labrousse
Patrice Labrousse, directeur d’APAVE Certification, a expliqué à son auditoire comment garantir la crédibilité et la légitimité d’une labellisation RSE. (Crédit : ND)

« L’objectif d’une telle journée est de faire prendre conscience aux entreprises qu’elles doivent, sinon s’engager dans une procédure de certification RSE, au moins se saisir du sujet, car il devient incontournable aussi bien pour les collaborateurs et futurs collaborateurs que pour les clients », indique Jérôme Mât, Directeur général de RSE 26000.

En effet, si l’on se fie aux chiffres donnés par l’Association nationale des DRH, l’ANDRH, « plus de 2 candidats sur 3 renonceraient à rejoindre une entreprise qui n’est pas engagée en RSE », précise Sophie Mariot Michaut, présidente ANDRH Champagne et Responsable des relations branches du groupe Sanef.

« La RSE est une démarche positive. C’est l’opportunité pour une entreprise de progresser dans ses pratiques, de mieux informer ses collaborateurs sur sa stratégie et d’améliorer des sujets aussi variés que le recrutement, la fidélisation des salariés, la satisfaction clients, le risque fournisseurs, ou encore la lutte contre les pollutions », insiste Jérôme Mât.

Ces pratiques doivent pour autant être encadrées, mesurées, auditées afin que l’entreprise obtienne un label garantissant la crédibilité de sa démarche. « En l’absence de démarche de certification, l’approche de labellisation c’est traduire un enjeu RSE sur la base d’une démarche volontaire, attestée et évaluée par un organisme tiers et indépendant », explique ainsi Patrice Labrousse directeur d’APAVE certification.

La labellisation apporte ainsi une reconnaissance vis à vis des différentes parties prenantes et donne aussi à l’entreprise « un outil régulier d’évaluation de ses pratiques, reproductible et qui lui permet de suivre dans le temps, sa démarche ». Avoir recours à un organisme certifié tel que l’APAVE permet selon Patrice Labrousse « la transparence et la qualité de la méthode d’évaluation. Entre une simple méthode déclarative et un audit sur site pendant plusieurs jours, cela ne donne pas les mêmes résultats. »

Se pose alors la question : Est ce qu’aujourd’hui, une entreprise peut faire sans une labellisation RSE ? « Cela reste une démarche volontaire mais une entreprise ne peut plus faire sans une démarche ordonnée impliquant les collaborateurs », estime Patrice Labrousse.

Un label aussi bien pour les collaborateurs que pour les clients

Aujourd’hui, plus d’une centaine d’actions sont disponibles en matière de RSE, ce qui laisse au moins la latitude à une entreprise de savoir ce qu’elle peut faire de bien et s’améliorer. « Le label va mettre tout le monde d’accord dans le respect d’un certain cahier des charges y compris en matière de notoriété car elle va avoir à sa disposition, grâce au label, une preuve tangible comme quoi ses pratiques ont été analysées par un organisme tiers indépendant. Elle va donc pouvoir démontrer que ses pratiques sont réelles, sincères et évaluées sur site, pendant plusieurs jours, ce qui est très important », fait savoir le directeur général de RSE 26000.

Aujourd’hui, 83% des candidats sont attentifs et sensibles à la culture des entreprises et veulent être informés, dès l’annonce de recrutement, de l’ambiance et de l’environnement de travail.

« 45% des candidats recherchent même des avis de salariés déjà en poste dans l’entreprise », révèle Sophie Mariot Michaut. Concernant les valeurs de l’entreprise, plus de 40% des 18-30 ans estiment qu’il est très important que les groupes tout autant que les TPE-PME s’engagent dans un effort de prise en compte des enjeux environnementaux.

Cet effort à faire, tant au niveau social qu’environnemental, les entreprises elles-mêmes le perçoivent, en témoigne le nombre d’inscrits à la journée RSE de la Foire de Châlons, qui en était à sa 3e édition : « On constate une réelle évolution », indique Jérôme Mât. « Non seulement le nombre de participants est croissant mais les réponses aux questions que l’on pose en live, via une appli connectée, ont évolué au niveau des pratiques sociales, et environnementales là où avant, il n’y avait pas forcément d’appétence. Les entreprises se rendent compte qu’elles doivent ancrer de nouvelles pratiques aussi bien dans le management que dans leurs décisions stratégiques. »

En outre, si le sujet de la « marque employeur » est toujours d’actualité de nouvelles préoccupations ont émergé, notamment concernant la chaine des fournisseurs, et leurs pratiques.