Entreprises

La résidence RETINA, nouveau lieu de vie pour les apprentis

Conférence. Les dirigeants de l’UIMM, Espace Habitat, OPCO2I, Résideis et Action Logement ont officiellement inauguré la résidence RETINA à Charleville-Mézières qui a nécessité un investissement de 5,3 millions d’euros pour loger dans de bonnes conditions les apprenants.

Lecture 5 min
Photo de l'inauguration de la résidence RETINA
La résidence RETINA, un lieu de vie novateur alliant « confort et modernité ». (Crédit : PR)

Comme l’a rappelé Bruno Mouton, président de Résideis, « le logement reste un prérequis indispensable à l’apprentissage des jeunes et à leur entrée dans la vie ». Voilà pourquoi l’UIMM Champagne Ardenne, préoccupée par la problématique du recrutement au moment où elle est confrontée à de nombreux départs en retraite et au déclin démographique, a tenu, outre ses structures d’enseignement, à faciliter le cursus scolaire des apprenants alternants.

Elle a donc réalisé la résidence RETINA à proximité du Lycée Bazin de Charleville-Mézières et du pôle formation de l’UIMM. Adaptée aux besoins de cette jeune population, elle propose 68 studios fonctionnels de 22,5 à 24 m² entièrement équipés et meublés. L’ensemble immobilier sur plusieurs étages comprend aussi des espaces communs au rez-de-chaussée (coworking, lieu de convivialité, salle de fitness, local à vélos) et des locaux techniques. Pour concrétiser ce projet, initié dès 2020, l’UIMM a sollicité son partenaire historique, Espace Habitat, qui s’est fait épauler par GNAT et Proteame pour la conception.

Six partenaires concernés

Après avoir fait raser une partie du site et réhabiliter « la maison Froussard » pour y abriter les services administratifs, le bailleur a fait appel à des acteurs locaux pour bâtir la structure d’hébergement. La gestion de la résidence a été confiée à l’association Resideis qui, comme l’a rappelé son président Bruno Mouton, « s’occupe déjà de 900 logements dans la Marne et les Ardennes au sein de quatre résidences sociales, trois pour apprentis et étudiants et deux pour personnes âgées qui emploient cinquante salariés ». Sur place, dans l’avenue de Gaulle, elle accompagne les jeunes dans leur intégration, les guide dans le montage des dossiers administratifs comme les demandes d’Aide Personnalisée au Logement (APL). Preuve que tout a été mis en œuvre pour que chaque résident puisse se consacrer pleinement à sa formation, au travail et aux loisirs.

Au cours de l’inauguration officielle, Nicolas Grosdidier (UIMM), Jean-Michel Toury (président du conseil de surveillance d’Espace Habitat), Bruno Mouton (Résidéis), Arnaud Bernier (OPCO2i Grand Est), Emmanuel Jacquot (Action Logement), Guillaume Maréchal (Région Grand Est) et Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, ont tour à tour loué cette pépite qui va « participer à l’épanouissement individuel et à la réussite des jeunes dans leurs études grâce à un cadre de vie idéal », « permettre d’attirer des talents », « être un gage de réussite en proposant des conditions optimales », « être un atout supplémentaire dans l’attractivité du territoire » tout en étant « une belle vitrine ».

« L’apprentissage vaut mieux qu’un coup de rabot »

Le résultat est en tout cas à la hauteur des ambitions des différents partenaires d’une opération ayant nécessité une enveloppe financière de 5,3 millions d’euros. Ont contribué à ce projet : l’OPCO 2I (1,9 M€), Action Logement (1,5 M€), la CDC sous forme d’un prêt de 1,4 M€, l’Etat
(375 360 €) et la Région qui a cédé des bâtiments et un terrain d’une valeur de 3 M€ pour l’euro symbolique. Au terme de cette manifestation, Nicolas Grosdidier a écorné le nouveau Premier ministre « qui parle d’effet d’aubaine pour qualifier les aides au financement de la formation de l’apprentissage alors qu’en France 11 000 entreprises de la métallurgie choisissent d’investir dans la formation des jeunes en accueillant 80 000 apprentis. Ce qui est un engagement pour l’avenir ».

Sur ce sujet qui fâche les dirigeants d’entreprises, Boris Ravignon a estimé que « la formation était un sujet fondamental pour donner aux jeunes les éléments de compétences en vue d’un emploi. Cela doit rester un cap à suivre et sûrement pas à renier dans le cadre du budget 2025. Certes, on a des économies à faire mais pas à la hâche et de façon brutale et malhonnête. Il faut trouver quelque chose de plus intelligent car cette baisse de dotations est injuste et absurde. L’apprentissage vaut mieux qu’un tel coup de rabot ». L’un et l’autre comptent sur les parlementaires pour trouver une alternative et sauver un dispositif qui a fait ses preuves.