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La production des EnR couvre près de 40% de la consommation

Énergie. RTE, Réseau de transport d’électricité a dévoilé son bilan électrique de l’année 2021 dans le Grand Est. Sans surprise, la production des énergies renouvelables a fortement augmenté, avec +6% d’éolien, +6,2% de bioénergies mais surtout +45% d’énergie solaire.

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Energie - ENR - Grand Est - Développement durable
La production totale en 2021, sur la région a ainsi été de 87,2 TWh. (Crédit : Nastasia Desanti).

En 2021, la capacité du parc EnR augmente de 7,9% (+559 MW) et représente 35,1% du parc régional. « Il y a une augmentation assez forte en 2021 du parc EnR en Grand Est avec une capacité installée de 21 678 MW », explique Élisabeth Bertin, Déléguée RTE pour les régions Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Lorraine. Le nucléaire domine largement le parc de production en région Grand Est (49,9%), viennent ensuite l’éolien (19%), le thermique (15%), l’hydraulique (10,7%) le solaire (4,3%) et les bioénergies (1,2%). La capacité totale de production s’élève à 21 600 MW. La production d’électricité est en baisse sur l’année. En cause, la seconde tranche de fermeture de la centrale de Fessenheim, en juin 2020 entraînant une baisse de production de l’énergie nucléaire de 3,4% ainsi qu’une baisse de production de l’énergie éolienne de 12,8% due aux conditions météorologiques peu favorables. En revanche, la production d’énergie solaire augmente de 32,6% en 2021, en lien avec le développement du parc : la centrale solaire de Marville en Meuse (2e plus grosse centrale photovoltaïque en France) mise en service en février 2021.

La production totale en 2021, sur la région a ainsi été de 87,2 TWh, soit « une production permettant de couvrir toujours largement sa consommation sur l’année et de contribuer à la couverture de la consommation nationale et européenne grâce aux interconnexions qui la relient à quatre pays frontaliers », indique Élisabeth Bertin.

35% DU PARC ENR

Le parc des énergies renouvelables continue en outre, son développement, notamment sur les deux principaux secteurs que sont l’éolien et le solaire. « Le parc EnR augmente de quasiment 8% en 2021, ce qui représente aujourd’hui 35% du parc régional. » Ainsi, la production EnR couvre à elle seule 39,6% de la consommation régionale, soit un taux supérieur au taux national de 25,3%. « C’est une évolution importante », note la déléguée RTE. « Le maximum de la production d’énergie via les EnR a été atteint le 28 décembre 2021, avec 5 300 MW qui ont permis de couvrir 99% de la consommation électrique de la région Grand Est. » La consommation totale de la région est de 40 TWh, avec une production égale au double de cette consommation. « Cette production est exportée en permanence. Le solde exportateur de la région est de 41 TWh, nous sommes la seule région à avoir des flux exportateurs vers les régions voisines. Le Grand Est est la région avec le plus d’interconnexions vers les autres pays européens », précise Élisabeth Bertin.


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Avec la reprise économique, la consommation électrique remonte de 4,4% entre 2020 et 2021, mais elle n’a pas pour autant encore retrouvé son niveau d’avant-Covid (-2% par rapport à 2019). « En 2020, de nombreuses usines et industries étaient à l’arrêt, ce qui explique cette baisse. » En effet, la part de la consommation électrique par secteurs s’établit à 36,2% pour les PMI/PME, de 19,3 % pour la grande industrie avec une baisse de 5% quand celle des particuliers a augmenté de 4% en 2021 pour atteindre 43,2%. La reprise économique a un impact régional plus faible sur la consommation de la grande industrie (+ 1%), qu’au niveau national où elle enregistre une hausse de 8%. « Les secteurs les plus consommateurs d’énergie restent les secteurs de la chimie, de la métallurgie ainsi que de la sidérurgie. »

Avec les objectifs de neutralité carbone à horizon 2050, la consommation électrique va augmenter et la production va donc devoir suivre. « La révision du Schéma régional du raccordement réseaux permettra d’accueillir 5 000 MW en plus d’ici 2030 pour un investissement de 450 millions d’euros dont 330 millions pour la création de nouveaux ouvrages électriques », annonce Élisabeth Bertin.