L’Aube et la Marne attirent les Franciliens
Population. À 80%, les déménagements dans le Grand Est sont infra-départementaux, à 10% ils concernent un changement de département à l’intérieur de la région. Les 10% du solde représentent les entrants d’autres régions. Si le Grand Est illustre l’une des plus faibles attractivités des régions françaises, le solde migratoire est excédentaire de 2 400 personnes avec l’Ile-de-France et de 1000 personnes avec les Hauts de France.
La plupart des déménagements dans le Grand Est sont réalisés au sein d’un même département. Le Grand Est est une des régions dans lesquelles les déménagements (546 000 entre 2019 et 2020) sont le plus souvent infra-départementaux, dans une proportion de 80%. Pour le solde, 10% arrivent d’un autre département (52 400 personnes) et 10% d’une autre région françaises (57 900 personnes).
Dans les autres régions, la part des arrivées externes est plus élevée. C’est le cas, par exemple, en Corse et Centre-Val de Loire (20%) ou en Pays de la Loire et Bretagne (18%). Le Grand Est, un nouvel habitant pour cent résidents, fait partie des régions les moins attractives avec le plus faible taux d’entrée en 2019, score partagé avec les Hauts-de-France. Si peu de personnes viennent s’installer dans la région, peu la quittent. En 2019, 64 400 personnes ont quitté le Grand Est pour s’installer ailleurs en France. Ce taux de sortie, 1,2% contre 1,1% d’entrants, est le plus faible de toutes les régions françaises, devant les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes (1,3%). Au total, le solde migratoire du Grand Est est déficitaire avec le reste de la France de 6 500 personnes en 2019.
Des arrivées venant des régions limitrophes
La moitié des arrivées dans le Grand Est proviennent des trois régions limitrophes : 25% pour l’Ile-de-France, 13% pour la Bourgogne-Franche-Comté et 13% pour les Hautes-de-France, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (11%). Concernant les départs, les habitants du Grand Est vont s’installer en Ile-de-France (18%), en Auvergne-Rhône-Alpes (14%), en Bourgogne-Franche-Comté (12%), dans les Hauts-de-France (11%), en Occitanie (10%) ou en Nouvelle-Aquitaine (9%).
Le solde migratoire est excédentaire de 2 400 personnes avec l’Ile-de-France et de 1 000 personnes avec les Hauts-de-France, il est nul avec la Bourgogne-Franche-Comté. Les Franciliens viennent s’installer dans l’Aube et la Marne (36% des entrants) et dans le Bas-Rhin (20%). Les arrivants des Hauts-de-France s’installent dans les Ardennes ou dans la Marne (60%), ceux de la Bourgogne-Franche-Comté s’installent en Haute-Marne, dans les Vosges ou le Haut-Rhin (70%). Le déficit migratoire du Grand Est concerne surtout l’Auvergne-Rhône-Alpes (- 2 600 personnes), la Nouvelle-Aquitaine (-2 500) et l’Occitanie (-2 100).
La moitié des entrants et sortants sont des jeunes
Comme partout en France, les jeunes sont les personnes les plus mobiles. La moitié des arrivants et des sortants ont entre 20 et 34 ans. Si les plus nombreux à arriver dans le Grand Est sont les 20-24 ans, ils sont aussi les plus nombreux à partir. La région perd ainsi 1 700 jeunes de 20 à 29 ans, durant l’année 2019. Au fil des années, ces jeunes migrants vont poursuivre des études ou trouver un emploi ailleurs.
En tenant compte des mobilités, depuis et vers les autres régions comme entre les départements, seuls le Bas-Rhin (+1 100 personnes) et l’Aube (+ 400) présentent un solde migratoire positif. Le déficit atteint plus de 0,4% dans les départements plutôt ruraux de la Marne, la Meuse et les Ardennes. Les flux excédentaires observés dans l’Aube sont liés à la proximité de l’Ile-de-France. L’Aube est le seul département du Grand Est à bénéficier d’échanges migratoires résidentiels favorables.