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La pilule ne passe pas pour les pharmaciens

Santé. Les officines auboises baissent le rideau pour protester contre les mesures de régulation des remises commerciales qui affecteront leur chiffre d’affaires

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Les revendications liées à la révision des taux de marge
(Crédits : MBP)

Les pharmaciens ont massivement suivi l’appel à la grève des syndicats le 18 septembre avec un cortège ouvert par Valérie Bazin-Malgras, Jordan Guitton et Angelique Ranc, députés de l’Aube, aux côtés des professionnels d’officines et de leurs salariés. La quasi-totalité des pharmacies auboise, près de 95 %, ont baissé le rideau pour manifester leur mécontentement avec plus de 200 personnes dans le cortège de manifestants. Sur les 84 pharmacies du département, cinq ont été réquisitionnées en ruralité pour assurer la continuité de service de soin et peu n’ont pas suivi le mouvement.

Sur le gril, l’arrêté ministériel du 4 août fixant les plafonds de remises et autres avantages prévus à l’article L.138-9 du Code de la Sécurité sociale. Une baisse du niveau de la remise réglementée appliquée aux médicaments génériques, qui s’ensuivra d’une baisse collatérale du chiffre d’affaires des officines. La remise devra ainsi être ramenée à 20 % du prix hors taxe du fabricant par ligne de produit à 2027. Depuis le 1ᵉʳ septembre, les taux de remises commerciales autorisés des laboratoires sont plafonnés à 30 % du prix fabricant sur les produits génériques, marges qui pouvaient aller jusqu’à 40 %.

Le manque à gagner sera progressif et grignoté un peu plus chaque année pour atteindre un objectif d’ores et déjà contesté par les professionnels de la pharmacie. Ils montrent du doigt une décision qui va déséquilibrer leur budget et mettre en péril leurs effectifs et leur établissement. Cette révision des tarifs vise globalement à réduire les dépenses de santé et favoriser la distribution des médicaments génériques par rapport à des produits sous brevet et au remboursement plus coûteux.