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La MSA met l’accent sur la prévention

Mutualisme. La MSA Marne Ardennes Meuse rappelle ses nombreuses actions d’accompagnement social, de solidarité et de prévention auprès de ses 143 000 adhérents.

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Photo de Frédéric Chiny, Anne Dal Molin et Jean-Marc Pilard
Frédéric Chiny, premier-vice-président, Anne Dal Molin, directrice générale et Jean-Marc Pilard, président de la MSA Marne Ardennes Meuse. (Crédit : BB)

L’Assemblée générale de la MSA Marne Ardennes Meuse est traditionnellement l’occasion pour les dirigeants de l’organisme de sécurité sociale agricole de rappeler le bilan des actions de l’année écoulée. Un exercice qui prend tout son sens en 2024 après les mouvements qui ont secoué le monde agricole en début d’année. Perçue comme un collecteur d’impôts – ce qu’elle est puisqu’elle est chargée de prélever les cotisations des exploitants et des salariés –, la MSA rappelle qu’elle est aussi distributrice de prestations.

« En 2023, nous avons prélevé 420 millions d’euros et nous avons distribué 680 millions de prestations », souligne Jean-Marc Pilard, président de la MSA Marne Ardennes Meuse. « Cela représente près de 2 millions d’euros de prestations versées chaque jour ». La retraite représente 65% de ces prestations pour la MSA Marne Ardennes Meuse qui compte 143 000 adhérents en 2023, un chiffre en légère baisse (-1%) par rapport à l’année précédente.

« L’année dernière, notre caisse a réalisé plus de 10 M€ d’actions sanitaires et sociales et a pris en charge plus de 14 millions d’euros de cotisations pour les adhérents en difficulté. Nous jouons notre rôle d’accompagnateur social tous les jours », explique Anne Dal Molin, la directrice générale de la MSA régionale.

Outre ces actions du quotidien, la MSA est particulièrement sollicitée au moment des travaux saisonniers, en particuliers pour les vendanges, quand 110 000 personnes rejoignent l’appellation Champagne pour quelques semaines. « Nous avons enregistré 86 300 contrats saisonniers en 2022 dont 60 000 pour les vendanges dans la Marne », précise Jean-Marc Pilard.

Des vendanges qui ont enregistré plusieurs décès en 2023, dont certains liés à des accidents du travail, malgré les messages de prévention, notamment face à la chaleur et à l’exposition à la chaleur diffusés par la MSA. L’organisme va d’ailleurs accentuer ses actions de prévention en diffusant largement un livret d’accueil des vendangeurs, des fiches spécifiques et un guide de la sécurité et de la santé de la filière Champagne. « Nous effectuons aussi de nombreux contrôles du travail dissimulé avec les services de gendarmerie, avec des contrôleurs qui ont une très bonne connaissance du terrain », explique Anne Dal Molin.

L’humain au cœur du dispositif

« L’humain est revenu au cœur du dispositif. Un des éléments de la lutte contre le travail dissimulé, c’est la facilité d’embauche », souligne le président qui rappelle que désormais une déclaration de TESA peut être remplie en trois minutes chrono. « C’est un des éléments qui rassure les employeurs, d’autant que cela peut être fait par smartphone », ajoute Anne Dal Molin. Plus de 2 700 adhérents ont fait appel à cette application au mois d’avril en Marne Ardennes Meuse, qui est la région qui utilise le plus cet outil gratuit. Côté prévention toujours, la MSA multiplie les actions en direction de ses adhérents pour prévenir le mal-être. « La MSA est un fer de lance sur la prévention du mal-être, avec des interventions assez rapides. Nous avons créé un réseau Sentinelle avec des formations pour appréhender les signaux du mal-être chez les agriculteurs », explique Frédéric Chiny, premier-vice-président.

La MSA Marne Ardennes Meuse a formé 80 sentinelles et a entrepris des actions sur l’aide au répit et l’aide administrative, avec un accompagnement de l’agriculteur et de sa famille. « Déjà plusieurs dizaines d’exploitants ont été pris en charge mais cela peut aussi toucher des entreprises, des artisans et des salariés. L’objectif est surtout d’éviter les drame et montrer la solidarité que peut véhiculer le mutualisme », poursuit Frédéric Chiny. « On est dans le concret et on ne laisse personne sur la touche ».