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La maroquinerie Hermès de la Sormonne a ouvert avec 80 artisans

Luxe. Deuxième site du pôle ardennais d’Hermès, après celui créé en 2004 à Bogny-sur-Meuse, la maroquinerie de la Sormonne, ouverte depuis janvier 2023, a été officiellement inaugurée le 12 mai.

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Photo de la maroquinerie Hermès de la Sormonne
Depuis 2010, Hermès a ouvert onze maroquineries en France portant à 5 000 emplois le nombre d’artisans selliers-maroquiniers au sein du groupe. (Crédit : Hermès)

Située sur le Parc d’activités Ardennes Emeraude de Tournes/Cliron sur une superficie globale de 11 hectares, cette nouvelle manufacture comprend un bâtiment de 5 700 m² qui a été conçu par le cabinet d’architecture lillois Coldefy & Associés.

Photo de l'intérieur de la maroquinerie Hermès de la Sormonne
L’intérieur de la maroquinerie Hermès de la Sormonne (Crédit : Hermès)

L’ensemble accueille actuellement 80 artisans : une trentaine est issue de Bogny-sur-Meuse afin d’accompagner les cinquante premiers artisans formés au sein de l’Ecole Hermès des savoir-faire du pôle maroquinerie des Ardennes, habilitée par l’Éducation Nationale et délivrant le certificat de Qualification Professionnelle (CQP), coupe et piquage.

À l’horizon 2025, cette seconde manufacture emploiera 300 employés en tenant compte des collaborateurs exerçant dans des fonctions administratives, d’encadrement, de logistique et de ressources humaines.

Au sein d’un cadre agréable et harmonieux, les 260 futurs artisans-maroquiniers — dont une grande majorité sont en reconversion — confectionneront, ici, une grande variété de sacs à main (Kelly, Birkin, Constance, 24 X 24 et Lindy).

« Nous donnons beaucoup d’importance au fait de ne pas dépasser les 250 à 260 artisans dans nos maroquineries. Cela nous permet de garder une taille familiale grâce à laquelle tout le monde se connait. C’est d’ailleurs pourquoi, pour accompagner le succès de nos collections, nous avons préféré créer un second site de production plutôt que d’agrandir le premier. Il était légitime de confier la transmission de nos savoir-faire aux artisans de la maroquinerie des Ardennes qui forment les apprentis de l’École Hermès des savoir-faire située au Val-de-Vence », précise Emmanuel Pommier, directeur général sellerie-maroquinerie d’Hermès, rappelant la présence de la marque dans les Ardennes depuis 2001.

La 22e maroquinerie française du groupe

Ce dernier, aux côtés de Pierre Pezerat, directeur du pôle maroquinier ardennais et de l’école de formation, et d’El Houssaine Driouch, un ex-cadre de production dans l’automobile, devenu à 43 ans directeur de la maroquinerie de la Sormonne après avoir préalablement ouvert et dirigé l’école de formation du Val de Vence, ont présenté les trois premiers des huit ateliers production.

Cette 22e maroquinerie du géant du luxe, érigée sur le territoire français, suit le modèle artisanal cher à la Maison, en faisant appel à une architecture novatrice pleine de créativité, faite de larges baies vitrées ouvertes sur la nature, faisant la part belle à la lumière et s’intégrant parfaitement à l’environnement naturel.

« Toutes nos manufactures sont implantées de manière à bénéficier de la lumière naturelle afin d’offrir des conditions de travail optimales pour nos artisans ».

Un bâtiment labellisé E4C2 et à énergie positive

Grâce à l’implantation de 1 900 m² de panneaux photovoltaïques sur la toiture et au recours à la géothermie pour le chauffage, l’ensemble, officiellement labellisé E4C2, bâtiment à énergie positive, devrait produire au moins autant d’énergie qu’il en consommera. Il s’inscrit en tout cas dans une démarche de développement durable tout en respectant la biodiversité locale puisque 4 000 arbres et arbustes ont été plantés dans les environs.

On sait qu’après cette seconde unité dont l’effectif grossira à raison de promotions successives de quarante nouveaux artisans tous les six à sept mois, un troisième site verra le jour, en 2027, à Charleville-Mézières où la société du Faubourg Saint-Honoré va compléter son maillage territorial en ayant choisi, cette fois, de reconvertir la friche industrielle Deville. Beaucoup d’observateurs ont déjà hâte de connaître le résultat final…