La Licorne, le pari gagné de l’hôtellerie de luxe

L’établissement 5 étoiles du centre-ville de Troyes fait ses preuves. Deux ans après l’ouverture de la Licorne, les indicateurs attestent du bienfondé du projet qui attire tous les profils, de la clientèle familiale avec enfant et chien à la clientèle d’affaires. L’hôtel affiche ainsi un bon taux d’occupation avec des pics sur les week-ends, les chassés-croisés en direction des pistes alpines et les vacances scolaires où il est complet. D’ores et déjà, les réservations se bousculent sur juin et juillet sur les 54 chambres de l’établissement qui propose suite, duplex, chambres familiales ou classiques. « Nous accueillons des Anglais, des Allemands, des Chinois, des Coréens. Des Émiriens, venus en France pour se marier en France, ont aussi séjourné à la Licorne. Nous recevons aussi beaucoup de Parisiens qui viennent passer le week-end à Troyes », explique Clémence Gaurier, propriétaire de l’hôtel 5 étoiles avec Maxence Gublin, son gérant.

Si l’appartenance au réseau MGallery du Groupe Accor fait connaître l’hôtel aux adeptes du luxe, les atouts de la ville avec le centre de marques, la Cité du Vitrail, le Musée d’art moderne, les lacs, l’architecture troyenne et Nigloland ne laissent pas indifférent. « Les touristes étrangers viennent, il faut maintenant que les Troyens osent entrer dans l’hôtel. Le bar et le spa sont ouverts à tous. Nous devons arriver à casser cette barrière pour que les troyens aient le réflexe de venir à la Licorne », arguant des tarifs qui ne sont pas déconnectés du marché local. Si les Aubois y séjournent pour fêter leurs anniversaires de mariage ou pour leur nuit de noce, la Licorne veut s’ouvrir davantage au territoire avec des brunchs et des animations pour faire connaître ses salons et son espace bien-être. Un club, avec un accès abonné, est d’ailleurs à l’étude.

En recrutement permanent

La Licorne multiplie les partenariats avec les commerçants des Vitrines de Troyes, le Centre de Congrès de l’Aube, McArthurGlen pour faire entrer les Aubois dans son enceinte. « La Ville nous a suivis sur ce projet, nous souhaitons maintenant contribuer à dynamiser la ville. Nous sommes aussi ouverts aux entreprises, le salon est un endroit où l’on peut travailler ou faire des entretiens d’embauche par exemple ».

Quand il parle de recrutements, l’établissement, qui subit les tensions sur les métiers de l’hôtellerie, connaît le sujet. Avec 39 salariés, la Licorne recherche des profils en permanence : barman, assistante de gouvernante, praticienne en spa, serveuse pour le petit déjeuner et le bar… « J’aimerais aussi un mixologue pour animer le bar et préparer les cocktails ». Quant au projet de restaurant implanté dans l’ancienne Maison de la Couture qui jouxte l’hôtel, « nous travaillons dessus. Nous souhaitons proposer quelque chose d’atypique ».

C’est l’arrivée d’un chef qui conditionnera et accélèrera le projet.