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La FFB 51 alerte sur « une crise majeure du logement »

Bâtiment. Placée sous la thématique du champagne et du patrimoine dans les locaux de Pressoria (Aÿ) l’assemblée générale de la FFB Marne a permis au Président Philippe Gayet de passer ses messages à ses troupes.

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Photo de l'assemblée générale de la FFB Marne
Année record pour la FFB Marne qui redoute néanmoins une forte crise du logement. (Crédit : BB)

Pour parler champagne et patrimoine, la FFB Marne avait choisi un lieu hautement représentatif réunissant ces deux fleurons du département en organisant son assemblée générale à Pressoria, situé à Aÿ.

L’ancien centre de pressurage de la Maison Pommery reconverti en centre d’interprétation sensorielle des vins de champagne en 2021, a d’ailleurs été récompensé par le Prix national des rubans du Patrimoine en 2022. Tout un symbole donc pour accueillir les quelque 120 adhérents de la FFB 51.

« Les travaux ont pour la plupart été réalisés par des entreprises adhérentes à la FFB de notre département ou des départements limitrophes qui se reconnaîtront ! Un clin d’œil aux maîtres d’ouvrages qui cherchent des entreprises efficaces pour leurs travaux… vous les trouverez sans difficulté à la FFB ! », a souligné Philippe Gayet qui a ensuite partagé quelques éléments d’actualité avec ses adhérents.

L’actualité c’est d’abord un record atteint en 2022 pour la FFB Marne avec 415 adhérents pour près de 6 000 salariés. Un record qui tombe au bon moment puisque l’année 2023 est une année importante pour les syndicats.

« C’est l’année de la représentativité : en fin d’année l’Etat fera les comptes du nombre d’adhérents de tous les syndicats patronaux dans le cadre d’un processus administratif complexe et certifié par un commissaire aux comptes. C’est important d’être les premiers partout, dans l’artisanat et les TPE, comme dans les PME et les grandes entreprises. Il en va de notre pouvoir de mener sereinement nos relations sociales avec les syndicats de salariés ».

Outre le rappel des investissements réalisés avec les travaux dans l’immeuble rémois de la Fédération, achevés en 2022, après 30 mois de chantier, Philippe Gayet souligne l’évolution des offres de services aux adhérents. « Vous avez accès à une vingtaine de réunions et animations techniques et juridiques par an, opérées par la FFB Grand Est ou les juristes de la FFB Marne et aussi de nombreux webinaires du national », précise le Président.

« Nous traitons vos questions du quotidien, vos préoccupations en matière de droit des marchés, de droit des contrats, en matière de droit social, nous opérons pour vous des dossiers de recouvrement de vos impayés…Avec notre service juridique qui s’est étoffé, l’objectif est de proposer à tout adhérent un diagnostic sur mesure en fonction de sa taille et de son activité. Il s’agit de faire de la prévention, de vous aider à vous mettre dans les clous juridiques avant que les difficultés arrivent ».

Déficit de 700 logements

Côté conjoncture, le président marnais se montre moins optimiste : « Les alertes que j’avais émises auprès du préfet et d’un certain nombre d’élus dont Catherine Vautrin, avec l’aide de Laure-Anne Geoffroy, notre présidente marnaise des architectes n’ont pas suffi à enrayer un phénomène très national ! La chute de la construction de logements neufs est aujourd’hui un fait ! », souligne-t-il, évoquant même « une crise majeure du logement. »

Selon lui, rien que dans la Marne, il va manquer en 2023 près de 700 logements par rapport à une année classique. « Quand on sait qu’un logement c’est 1,5 emploi direct (pour le chantier) et 1,5 emploi indirect (maitrise d’œuvre, matériaux…) on peut déjà prévoir 2 100 emplois menacés dans notre secteur sur le département à l’horizon 2025. Le logement ne fait pas partie des priorités du Gouvernement et nous risquons de créer une France à deux vitesses, celle des citoyens déjà propriétaires et celle de ceux qui ne le deviendront jamais ! », alerte Philippe Gayet qui propose dans la foulée : « Pour que le marché du neuf ne s’enlise pas dans une crise aiguë, nous appelons notamment à une libération du foncier, à la mise en place d’une véritable simplification des procédures d’urbanisme, à un assouplissement des règles sur le crédit immobilier ou encore à la création d’un statut de bailleur privé. »