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La construction vertueuse de Reims Habitat

Construction. Rue Croix Saint-Marc, à Reims, le bailleur social Reims Habitat expérimente la construction bas carbone et pratique l’économie circulaire avec le réemploi de matériaux. Un projet aussi vertueux qu’ambitieux, porteur d’avenir.

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Photo d'Arnaud Robinet et Vincent Verstraëte à la présentation du projet Croix immobilier
Arnaud Robinet (à gauche) et Vincent Verstraëte (au centre), attentifs à la présentation du projet Croix immobilier Saint-Marc de Reims Habitat. (Crédit : JR)

Si le réemploi de matériaux – l’une des pratiques de référence de l’économie circulaire – n’est pas une nouveauté pour Reims Habitat qui la déploie dans ses marchés de déconstruction depuis 2021, le projet Croix Saint-Marc que mène actuellement le bailleur social, à Reims, en constitue cependant une première application en matière de construction neuve.

En effet, le cahier des charges de l’opération qui a débuté rue Croix Saint-Marc prévoyait des objectifs élevés en matière d’économie circulaire, avec notamment du réemploi à hauteur de 10 % des matériaux de gros œuvre et 30 % pour les équipements. Le groupement Picard/Haïku, avec INGEBA, T3E et Synapse a été retenu par Reims Habitat pour concevoir et réaliser ce projet qui respectera la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) en vigueur. Sur la friche d’un ancien garage automobile, d’une superficie de 600 m², Reims Habitat va édifier 10 logements, appartements et maisons de ville, du T1 bis au T4, avec parking intégré. La démarche écoresponsable du bailleur prévoit également des panneaux solaires pour alimenter l’immeuble en électricité, et la récupération de l’eau de pluie pour alimenter les toilettes des logements.

« Une future réussite »

Vincent Verstraëte, président de Reims Habitat, rappelant que le bailleur était le ’’bras armé’’ du Grand Reims en matière de logement, insistait sur le fait que le projet Croix Saint-Marc constituait « un laboratoire de la construction bas carbone ». Un laboratoire qu’il espère riche d’enseignements pour l’avenir. Arnaud Robinet, maire de Reims et président du Grand Reims, assurait que « ce projet correspond parfaitement au développement urbain souhaité par Reims et le Grand Reims ».

Il en soulignait le triple caractère vertueux, « édifié sur une friche (ce qui répond à l’objectif de zéro artificialisation nette des sols de la loi climat et résilience du 22 août 2021) ; conforme au défi de la ville de demain (et notamment au renouvellement de la ville sur la ville) ; résolument engagé dans la décarbonation (ce qui fait également partie du projet de territoire de la communauté urbaine). Dans une ville qui compte 12 000 demandeurs de logement social et 35 000 étudiants, construire des logements de haute qualité environnementale répond aux attentes et aux besoins des Rémois. »

C’est pourquoi Arnaud Robinet voit déjà dans ce projet « une future réussite ». Cette opération immobilière, d’un coût de 2 575 000 €, bénéficie de financements de la part de la Banque des Territoires, du Fonds Vert et de l’ANRU, ainsi que de prêts à taux réduits accordés par Action Logement. Les travaux ont débuté en février. La livraison devrait intervenir dans le courant du deuxième trimestre 2025.