La CCI Marne Ardennes renforce l’attractivité ardennaise
Attractivité. La CCI Marne-Ardennes a réuni à Charleville-Mézières des chefs d’entreprises et élus du territoire pour un temps d’échanges consacré au développement économique du territoire.
Régulièrement, François Gomariz, président de la CCI Marne Ardennes, réaffirme la volonté de la CCI de poursuivre son plan stratégique 2024-2027, fort de 100 actions concrètes, et de s’inscrire dans une dynamique de mutualisation souhaitée par l’Etat « à condition qu’elle serve d’abord ceux qui créent de la valeur ».
Quatre témoignages
Une volonté illustrée par des témoignages d’acteurs locaux qui au quotidien agissent, investissent, recrutent ou réinventent en permanence pour s’adapter et trouver des solutions aux défis du moment.
Comme Ludovic Billard, boulanger-pâtissier arrivé dans les Ardennes il y a 16 ans, patron aujourd’hui de la Maison Billard qui emploie soixante personnes à Charleville-Mézières et Tournes. Il revient sur l’accompagnement de la CCI en matière d’implantation dans le cadre de l’installation d’un centre de production et d’un commerce sur la zone industrielle « Ardennes Emeraude ».
Tout comme Anthony Gout, gérant du cabinet Rimbaud Immo, exclusivement dédié à l’immobilier professionnel et d’entreprises tourné vers l’avenir qui indique quant à lui : « On est essentiellement missionnés par des chefs d’entreprises, commerçants, artisans, marchands de biens, promoteurs, institutionnels et collectivités locales pour satisfaire leurs besoins en bureaux ou locaux d’activité sur le territoire ardennais. Un marché très atypique où il y a beaucoup de volatilité. En raison d’un manque d’infrastructures, les ventes se concentrent essentiellement à Charleville-Mézières et dans sa proche périphérie ».
Dirigeant de Polymoulage, société spécialisée dans la production de pièces en polyester et leader dans la fabrication de paniers de nacelles, Bruno Gianini a élargi l’activité de son entreprise entièrement construite à Bazeilles après un grave incendie, en créant deux filiales : SBS create 3D en juin 2023 et Polycomm fondé en fin 2024. Le dirigeant témoigne du soutien dont il a pu bénéficier notamment à travers la marque « Les Entrepreneurs ont du Coeur ».
Quant à Laurent Poullain, directeur général d’Alméa, il met l’accent sur les enjeux de formation et de compétences pour le territoire. Grâce à un budget de fonctionnement de plus de 30 millions d’euros et à ses 350 collaborateurs (dont 48 dans les Ardennes), Alméa forme en alternance et aussi en insertion près de 3 200 apprentis dans 25 métiers manuels en Haute-Marne, dans les Ardennes, la Marne et l‘Aube. Dont certains nouveaux sur des thématiques comme l’eau et le photovoltaïque. « 87% des apprentis passant par Alméa trouvent un travail dans la vie professionnelle à la sortie de leur cursus », se félicite Laurent Poullain. « En 2024, nous avons ainsi accompagné 5 000 entreprises à travers 9 000 prestations pour un ressortissant sur sept », souligne Aubin Jeanteur, 1er vice-président de la CCI Marne Ardennes.
François Gomaritz insiste sur la nécessité des entreprises de trouver des solutions pour répondre aux défis du moment, à savoir « les problèmes de recrutement, l’arrivée massive de nouvelles technologies mondialisées, un nécessaire effort de transition environnemental, un contexte de tension internationale sans égal depuis 1945 ».
Signature d’une convention avec le Cabaret Vert
La séquence s’est poursuivie par un focus sur le projet d’analyse des retombées économiques concrètes du festival de musique ardennais et du festival des Marionnettes, présenté par Boris Ravignon. « Nous pensons présenter une évaluation précise en février 2027 de l’atout présenté par ces deux fers de lance qui changent la perception des Ardennes et impriment des images positives chez les touristes. » Après l’intervention de Pierre-Yves Charlois, directeur du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes dont le budget est de 3 millions d’euros, l’événement s’est achevé par un temps fort : la signature d’une convention entre la CCI Marne Ardennes et FLAP, en présence de Julien Sauvage, directeur du Cabaret Vert / FLaP.
Rappelons que le Cabaret vert aidé par 3 000 bénévoles réalise un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros avec seulement 4% de fonds publics mais plus de 20 % de fonds privés grâce à 650 partenaires dont 550 mécènes. « Par ailleurs, parmi les évènements culturels, nous avons, le projet le plus mature en France en matière de développement durable en France. Avec divers soutiens, nous avons investi un million d’euros sur le site pour amener la haute tension, ce qui va nous permettre de supprimer la totalité des groupes électrogènes en attendant d’équiper le lieu, de panneaux photovoltaïques et d’ombrières et de réhabiliter une centrale hydroélectrique pour une enveloppe totale de six à huit millions d’euros. Ce qui nous permettra d’être à 80 % autonome en énergie et d’en redistribuer à des entreprises autour », souligne Julien Sauvage.