Entreprises

La CCI des Ardennes veut être le « point d’entrée » des entreprises

Commerce. Après l’installation de la nouvelle équipe consulaire le 30 novembre, les élus de la Chambre de commerce et d’industrie se sont réunis en effectif réduit en raison de la situation sanitaire pour leur première assemblée générale ordinaire.

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CCI des Ardennes. DR

Suite à la désignation des membres associés, des conseillers techniques et des représentants dans les instances extérieures et la fixation des indemnités pour frais de mandat, ce rendez-vous a permis à Aubin Jeanteur de rappeler que les missions de la CCI, qu’il préside, étaient définies par le contrat d’objectifs et de performance (Cop) signé avec le président consulaire national et le ministère de l’économie et des finances d’une part et une convention d’objectifs et de moyens (paraphée dans chaque région entre l’Etat, la CCIR Grand Est et CCI France) d’autre part.

Par le biais de la Cop, la CCI ardennaise travaillera autour de quatre axes qui seront financés en tout ou partie par la taxe pour frais de chambre. À savoir : l’entrepreneuriat, l’appui aux entreprises dans leurs mutations, la représentation des entreprises et l’appui aux territoires par des conventions signées avec les collectivités locales pour favoriser l’attractivité et la compétitivité dans leur secteur géographique via le renforcement de services locaux et commerciaux.

Lieu d’économie et point d’entrée des entreprises

Le nouveau président a rappelé que la CCI avait pour vocation d’être « le lieu de l’économie et le point d’entrée des entreprises » à travers les formalités administratives et aussi l’aide à des démarches comme la création, la transmission ou la reprise. « Grâce à notre catalogue de services, nous devons être en mesure de répondre le plus efficacement possible à toutes les sollicitations et être le relais idéal de nos 10 000 ressortissants », indique le président de la CCI qui veut aussi les aider dans les mutations liées au numérique et au digital ainsi qu’à la transition énergétique et écologique.

« Il faut que nous agissions comme un lanceur d’alerte en étant un interlocuteur qualitatif mais neutre et non partisan »

Pour mieux se faire connaître, l’organisme consulaire a d’ores et déjà créé une commission marketing-communication qui sera animée par Stéphanie Poix, dirigeante d’ACR, qui va s’attacher à accentuer la présence de la CCI sur les réseaux sociaux, lancer des enquêtes flashes (ce qui fut le cas sur les soldes), et utiliser de façon plus efficace l’importante base de données dont elle dispose pour les ressortissants. « Il faut que nous agissions comme un lanceur d’alerte en étant un interlocuteur qualitatif mais neutre et non partisan » Une action de déclinaison du plan national de transformation des buralistes a aussi été réalisée dans une douzaine de points de vente pour les aider à se lancer dans un élargissement de leur activité afin de compenser la baisse de la vente du tabac.

Difficultés de recrutement : des raisons multiples

Après la partie institutionnelle, l’assistance a pu écouter les interventions de Philippe Weisseldinger, directeur territorial de Pôle Emploi et de Noël Quipourt, adjoint au Directeur départemental de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection de la population, venus parler de la problématique d’adéquation entre offre et demande d’emploi dans le département et détailler les enjeux du plan de réduction des tensions de recrutement lancé en septembre 2021 par le Premier ministre et relayé sur le terrain par les sous-préfets.

Un sujet opportun dans un département qui compte près de 14 000 demandeurs d’emplois de catégorie A et… 6 000 offres d’emplois proposées dont un grand nombre issues des secteurs du BTP, le commerce, l’industrie et les services d’aide à la personne. 80% d’entre elles ont été pourvues par Pôle Emploi. Sur les 20 % restant, une part importante correspond à des process de recrutement non menées à terme.

Amélioration chez les jeunes

Cette situation paradoxale a amené l’organisme et les services de l’Etat à lister les freins à un phénomène qui handicape régulièrement les dirigeants d’entreprises, 40 % d’entre-eux éprouvant du mal à recruter. Parmi les explications au problème, sont souvent cités : la mobilité géographique, les missions de trop courte durée, une mauvaise définition du profil des compétences, le manque d’expérience et de motivation mais aussi le faible niveau de qualification des candidats ou encore la hausse des exigences techniques.

Un programme d’actions va en tout cas être mis en place pour ouvrir la possibilité à un maximum de personnes de retrouver un emploi. Un thème prégnant qui a amené Noël Quipourt à rappeler qu’un certain nombre de prestations comme le dispositif PCRH, recourant à des cabinets extérieurs, sont ouvertes aux entreprises que l‘Etat finance très largement. Terminons sur une note plutôt positive : les jeunes constituent la tranche d’âge où la situation s’est le plus améliorée avec une forte décrue des chômeurs.