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L’entreprise Petit Bateau s’ancre toujours plus à Troyes

Industrie. Un investissement de 5 millions d’euros dans l’atelier de teinture et un label EPV pour la marque auboise.

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Photo de l'atelier de teinture de Petit Bateau
De nouvelles machines moins énergivores et plus sobres dans l’atelier de teinture de Petit Bateau. (Crédit : LL)

Plus que jamais, Petit Bateau est ancré sur le territoire aubois. L’emblématique marque auboise de vêtements pour enfants ne cesse d’investir régulièrement, notamment dans son usine historique de Troyes. Un lieu chargé d’histoire puisque Petit Bateau célèbre cette année ses 130 ans d’existence. Derniers investissements en date, ceux qui ont commencé à être réalisé dans l’atelier de teinture.

« Pour permettre à Petit Bateau de réaliser son programme ambitieux de sobriété énergétique et de réduction de consommation d’eau, nous investissons plus de 5 millions d’euros dans un contexte économique qui est pourtant difficile », fait remarquer Bris Rocher.

Photo de Bris Rocher
Bris Rocher, petit-fils du fondateur Yves Rocher, président le groupe depuis 2010. (Crédit : LL)

Le président du groupe breton Yves Rocher, propriétaire de Petit Bateau depuis 1988, était à Troyes pour une double occasion, l’inauguration des travaux de modernisation de l’atelier teinture et la remise du label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant). Une manière de manifester l’attachement du groupe Yves Rocher à l’entreprise troyenne et à son enracinement local.

« Nous consommions 90 000 m2 d’eau en 2019, et nous allons réduire cette consommation de 30 % en 2025 et de 95 % en 2030 », annonce Jean-Marc Guillemet, directeur des opérations de Petit Bateau. L’atelier de teinture, gros consommateur d’eau, requiert aussi beaucoup d’énergie et de gaz dans ses process. Là aussi, la marche vers la décarbonation est enclenchée. Les émissions de CO2 seront diminuées de moitié en 2025 et de 95 % en 2030.

La solution passe par l’acquisition de nouvelles machines moins énergivores, l’optimisation des process, l’installation d’une nouvelle chaudière, de récupérateurs d’eaux pluviales et de recyclage des eaux usées. Un budget de 5 millions d’euros, soutenu par l’Ademe et l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, en vue d’atteindre des objectifs ambitieux de sobriété énergétique et de réduction de consommation d’eau. Cette démarche s’inscrit également dans le cadre du Plan France Relance et France 2030.

Un label EPV

Petit Bateau vient également de recevoir le label officiel EPV au titre de ses savoir-faire textile, sa présence industrielle sur le territoire et sa renommée mondiale. C’est la 150e entreprise a décrocher le label dans le Grand Est, et l’une des plus importantes par sa taille. Luc Lesénécal, président de l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) qui pilote le label Entreprise du Patrimoine Vivant, était d’autant plus fier de venir à Troyes remettre le diplôme qu’il est lui même à la tête d’une grande marque textile française, les Tricots Saint-James.

« Investir dans des usines textile, en France, c’est toujours possible et c’est ce que fait Petit Bateau », se réjouit-il. Pour la marque troyenne, ce label EPV est une reconnaissance, pour la marque bien sûr, mais aussi pour ceux qui la font vivre, autrement dit l’ensemble des collaborateurs. « En tant qu’entreprise textile, nous sommes les seuls à maîtriser toutes les étapes de production sur notre site historique troyen et nous continuons à y investir. Ce label nous honore et nous engage : nous devons préserver ces savoir-faire et les transmettre, en y intégrant les enjeux environnementaux », déclare à ce sujet Alexandre Rubin, directeur général de Petit Bateau.

L’entreprise emploie toujours près de 700 personnes dans l’Aube et 2 600 au total dans ses différentes implantations. À Troyes, elle a également mis en place sa propre école de formation pour assurer la transmission du savoir. La marque est présente partout à l’international, dans 55 pays, à travers un réseau de boutiques et points de vente ainsi que la vente en ligne.