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Koesio, la mutation du service aux entreprises

Service. L’entité troyenne du groupe inaugure ses nouveaux locaux et y réserve de la place pour développer la téléphonie.

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Photo de Christophe Bardon
Christophe Bardon, président de Koesio Centre Est qui compte 225 collaborateurs dont une quarantaine à Troyes. (Crédit : MBP)

Après le rachat de trois entreprises, Services Maintenances Sainte-Savine, AR Technologie Troyes et ABS à Saint-Parres-aux-Tertres, Koesio rassemble les trois entités auboises et leur personnel, une quarantaine d’employés, dans les locaux troyens. Le site a fait l’objet d’une rénovation de 700 000 euros régie par Urbaneo et des entreprises locales. Il regroupe notamment les activités de téléprospection, le service commercial, l’ADV, la logistique, le commercial, les techniciens. Les autres fonctions transverses sont à Orléans.

L’ensemble de la logistique, machines, pièces détachées et consommables, aujourd’hui à Auxerre, sera aussi centralisée à Troyes en 2026. « La téléprospection, le traitement client, le traitement des leads, la qualification, c’est un enjeu fort aussi pour nous. Nous avons un vrai savoir-faire et ce secteur va se développer sur notre site », explique Christophe Bardon. Il préside Koesio Centre Est implanté en région Centre-Val-de-Loire, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Hauts-de-France qui emploie 225 personnes sur 18 sites. L’unité génère un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros dont environ 7,5 millions sur le site troyen.

Vers un guichet unique toutes prestations

Depuis 1991, date de création du Groupe Koesio, anciennement C’Pro, par Pierre-Yves Brenier, 200 acquisitions ont été réalisées. Koesio compte 3 500 collaborateurs en France, Belgique et au Luxembourg. Le groupe, initialement spécialisé dans l’impression et la maintenance des machines, s’oriente désormais vers les secteurs porteurs de l’informatique (cloud, éditeurs, sécurité) et de téléphonie fixe et mobile avec des acteurs de proximité. L’entreprise grandit principalement par croissance externe, intégrant ces métiers complémentaires pour anticiper le repli du marché de l’impression.

« Nous rachetons de 30 à 40 entreprises par an », poursuit Christophe Bardon. « Nous imprimons moins, les factures vont être dématérialisées, le télétravail joue aussi. Nous anticipons donc en nous dirigeant vers des métiers plutôt en croissance. L’informatique pèse 25 fois le marché de l’impression en France ». Sur la partie téléphonie, le Groupe est passé de 50 millions en 23 à 100 millions de chiffre d’affaires en 2024. Koesio veut déployer un guichet unique de services pour les TPE/PME et les collectivités et l’accès à des opérateurs de téléphonie de proximité.

Engagée dans une démarche RSE, Koesio réduit son empreinte carbone de 24 à 21 %. « Nous avons 30 % de notre flotte de véhicule en électrique et aspirons à faire baisser notre empreinte carbone de 8 % par an sur les scops 1 et 2, c’est-à-dire hors fournisseurs ». Orienté RSE, le plan stratégique 4 K du groupe 2028 prévoit par ailleurs le développement de la Fondation et du mécénat de compétence. « Nous permettons à chaque collaborateur d’offrir une journée de travail au profit d’une association caritative ».

La formation est aussi un levier de croissance de Koesio labellisé « Great place to work » « Nous essayons d’avoir la meilleure organisation en fonction de la réalité de l’entreprise et de son histoire. Nous voulons développer les collaborations avec les écoles pour devenir une entreprise apprenante et anticiper les métiers qui n’existent pas aujourd’hui. L’objectif du groupe est de faire 2,5 milliards de chiffre d’affaires dans quatre ans ».