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Joutes Rémoises : l’éloquence devient un art

Talents. La troisième édition des Joutes Rémoises, concours d’éloquence entre étudiants d’établissements d’enseignement supérieur rémois, s’est tenue à l’Hôtel de Ville, début novembre.

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Photo d'Hugo Rouselle-Nérini, Anaïs Verrachia, Madeleine Kao, Noémie Geslin, Ahmed Brahim et Neurélise Djelidi
De gauche à droite : Hugo Rouselle-Nérini (président de la Fédération Francophone de Débat) ; Anaïs Verrachia (ICP – Prix du public) ; Madeleine Kao (Sciences Po – Lauréate des Joutes Rémoises 2024) ; Noémie Geslin (Neoma – 3e du concours) ; Ahmed Brahim (Faculté de Droit - 2e du concours) ; Neurélise Djelidi (présidente de Néorateur et de la Fédération Francophone de Débat Grand Est). (Crédit : JR)

Savoir parler - de tout, de rien, mais avec talent ! - devant un auditoire, est un art qui se cultive. Au sein d’établissements d’enseignement supérieur rémois, des associations promeuvent l’éloquence, ne serait-ce que pour aider les étudiants à améliorer leur prise de parole en public.

L’association Néorateur, de Neoma BS, a ainsi organisé la troisième édition des Joutes Rémoises, qui a vu s’affronter les représentants de Néoma, de l’ICP Reims, de Sciences Po Reims et de la Faculté de Droit. Sur le thème générique intitulé "Le temps et la nostalgie", deux "champions" de chaque établissement [1] devaient débattre de l’un des 4 sujets proposés, traitant pour l’un du "pour", pour l’autre du "contre" : la vie est-elle plus belle dans le souvenir que dans l’instant ? ; est-on tous en retard sur son destin ? ; le passé a-t-il un avenir ? ; est-ce déjà trop tard ? Avec pour consigne de faire preuve de culture, d’audace et d’humour en dix minutes maximum. Le tout devant un jury… bienveillant d’examinateurs (professeurs des établissements concernés) et un public composé de quelque 230 étudiants venus écouter et encourager leurs camarades !

« On ne naît pas orateur, on le devient »

« Au-delà de la réflexion que proposent les sujets, et de la manière de la présenter, ces Joutes Rémoises sont aussi une façon de faire se rencontrer des étudiants qui n’ont pas les mêmes références dans leur cursus universitaire, de sortir aussi de nos structures respectives pour échanger… » explique Neurélise Djelidi, présidente de Néorateur et de la Fédération Francophone de Débat [2] Grand Est.

Au terme de prestations de qualité, Hugo Rouselle-Nérini, président de la Fédération Francophone de Débat, félicitait orateurs et oratrices, soulignant la difficulté de parler en public, leur conseillant de rester eux-mêmes et de ne pas se perdre dans leur discours. Il ajoutait que « l’on ne naît pas orateur, on le devient ».

Si tous méritent des éloges, il y avait néanmoins des lauréats. Madeleine Kao enlevait le concours, devant Ahmed Brahim et Noémie Geslin. Anaïs Verrachia recevait quant à elle le Prix du public. On n’épiloguera pas davantage pour savoir si le passé à un avenir, mais gageons qu’avec ces jeunes gens l’avenir, lui, en a un…

[1Il s’agissait : pour Neoma, de Noémie Geslin et Guillaume Rasoamiaramanana ; pour l’ICP, d’Etan Gobit et Anaïs Verrachia ; pour Sciences Po, de Madeleine Kao et Anna Laouti ; pour la Faculté de Droit, de Manel Siali et Ahmed Brahim.

[2Fondée en 2012, la Fédération Francophone de Débat œuvre pour la promotion de l’art oratoire et de la francophonie. Elle fédère plus de 40 clubs de débat universitaires et plus de 30 clubs lycéens.