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Inauguration du nouvel abattoir de l’Aisne dédié aux porcins

Alimentation. « L’Abattoir de l’Aisne » a commencé à fonctionner au printemps, mais il a été officiellement inauguré début septembre.

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Photo d'un abattoir
(Crédit : LL)

L’arrêt de l’abattoir porcin de Nouvion-en Thiérache, trop vétuste pour être modernisé et dépourvu d’une station d’épuration, a été heureusement anticipé. Au moment où il a fermé ses portes, un tout nouvel abattoir est entré en service, à Gauchy, à une cinquantaine de kilomètres de là.

Il s’étend sur 3 800 m² et emploie 30 personnes. Il bénéficie du service performant de traitement des eaux usées de l’Agglo de Saint-Quentin. Il peut traiter 150 porcs à l’heure, soit 1 000 par jour.

Sa capacité de production est de 100 tonnes de viande par jour, soit autour de 23 000 t par an. C’est le double de la capacité de l’ancien abattoir. C’est aussi la moitié de l’abattage total actuel de porcs dans les Hauts-de-France. La société qui possède et gère le nouvel abattoir a le statut de Scop (Société coopérative de production).

La Scop Abattoir de l’Aisne a été fondée il y a une dizaine d’années par 25 salariés, pour sauver l’abattoir de la faillite, en permettant, déjà, sa remise aux normes. L’investissement se montait à 11,6 millions d’euros. Pour le boucler, la Scop a reçu une subvention de la région d’1,5 M€ et un prêt d’1 M€ de deux groupements d’éleveurs porcins.

Une priorité régionale

Xavier Bertrand n’a pas boudé son plaisir en prenant part à l’inauguration au début du mois. Il en avait fait un objectif important pour la région. « Si les abattoirs disparaissent, a averti le président de la région Hauts-de-France, c’est tout l’apport des producteurs qui disparaitra.

Pour être sûr de ce que nous mangeons et de ce que nous donnons à manger à nos enfants, il vaut mieux faire confiance aux agriculteurs d’ici. » Le gérant de la Scop, Arnaud Laplace, a renchéri en assurant que l’abattoir est un atout précieux pour le « circuit court » dans les Hauts-de-France. Il a précisé que 97 % des porcs qu’il traite proviennent de la région.