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Huit porteurs de projets soutenus par l’Adie Grand Est

Insertion. L’Adie et ses partenaires ont organisé un concours de pitch réunissant huit porteurs de projets, dans des domaines très variés : gastronomie, mode, paysage, loisirs ou encore cosmétiques. Avec à la clé, deux chèques de 1 000 et 500 euros.

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Photo de Charles Dandrick
Charles Dandrick se distingue avec la vente en ligne de vêtements streetwear, fusionnant style urbain et influences africaines, américaines et caribéennes. (Crédit : ND)

Les concours de pitch se multiplient au sein des organismes dédiés à l’entrepreneuriat et à son accompagnement. Et c’est tant mieux. Car au-delà d’apprendre à s’exprimer en public et à défendre son projet, cet exercice nécessite aussi de savoir synthétiser en quelques mots le but de l’entreprise, son intérêt et démontrer sa viabilité. Ils étaient ainsi huit porteurs de projet à venir affronter un jury de quatre professionnels appartenant à des organismes de soutien à l’entrepreneuriat (CCI, Créez comme Elles, Adie, Mission locale) pour cette première édition se déroulant en Grand Est.

Les Ardennes étaient représentées avec le passage tout en dynamisme de Rose et Maxime Maquin pour leur entreprise de « livraison de brunch de produits ardennais à domicile et en milieu rural ». Déjà en activité, ils ont réussi à fédérer une petite communauté qui leur fait confiance sur leurs réseaux sociaux. Olivier Mabille représentait également le département des Ardennes, avec un projet de plantation de haies en terrain agricole à l’aide de chantiers d’insertion. Celui qui a longtemps travaillé auprès de jeunes en difficultés a souhaité mixer cette expérience avec une volonté d’œuvrer en faveur de la biodiversité sur le territoire de l’Argonne plus particulièrement.

« En collaboration avec des chantiers d’insertion, nous contribuons à la biodiversité tout en créant de l’emploi. » C’est lui qui a décroché le prix du jury. Nicolas Raulin a pour sa part développé un assistant vocal, piloté par IA, conçu pour les personnes dépendantes et/ou en situation de handicap. Son innovation vise « à améliorer l’autonomie et la qualité de vie de ces publics ». Il a décroché le prix Coup de coeur. Se battre contre le harcèlement en entreprise, voilà le cheval de bataille de Dylan Meyer. Ce dernier propose des formations labellisées avec comme objectif d’accompagner les employeurs dans la mise en place d’un environnement de travail sain et respectueux.

Changement de paysage avec trois autres entreprises basées quant à elles, sur la culture africaine. Vanessa Lelongt a inventé un jeu de société inspiré des jeux culturels africains « afin de faire découvrir une culture très riche et diversifiée », Béatrice Niangne, proposait pour sa part « la fabrication et la vente BtoB de plats et jus africain, dont l’attieké, spécialité à base de pulpe de manioc fermenté ».

Quant à Charles Dandrick, c’est vers la conception et la customisation de vêtements streetwear inspirés de l’univers africain qu’il se dirige. « Mon expérience de mannequin et chef de projets m’a servie pour monter ma société de création et de distribution d’articles de créateurs africains. Cela fait quatre ans que je collabore avec une dizaine de marques », explique celui pour qui le projet est déjà bien abouti.

Production de 25 000 baumes

Une entreprise déjà sur les bons rails, c’est également le cas de Lucie Rupt, qui élabore des cosmétiques « pour les amateurs de sports extrêmes ». « Dans ma pratique de sport type trails, je me suis aperçue que les solutions existantes pour protéger et réparer la peau n’étaient pas satisfaisantes. C’est pourquoi j’ai développé, avec des partenaires, des cosmétiques spécifiquement conçus pour les sports extrêmes. Et nous avons déjà beaucoup de retour positifs », indique la CEO et co-fondatrice de Størm skinwear. En pleine phase d’accélération, la jeune entreprise vient en effet de lancer la production de 25 000 baumes.

Tous les projets présentés avaient été inscrits au concours par les conseillers Adie qui suivent les candidats. « L’Adie défend la conviction que tout individu, qu’il dispose ou non d’un capital ou d’un diplôme, peut accéder à l’entrepreneuriat. L’association rend cela possible grâce à un accès au crédit et à un accompagnement professionnel personnalisé », indique Serge Kombro, Directeur territorial Lorraine Champagne Ardenne. La dotation globale de 1 500 euros est rendue possible grâce à un partenariat avec la fondation Allianz.