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Hausse des effectifs : l’URCA confirme son attractivité

Université. Si la hausse des effectifs reste légère (+1,4 %), elle n’en est pas moins réelle et témoigne de l’attractivité de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Christophe Clément, président de l’URCA, dresse le bilan de la rentrée universitaire 2024-2025.

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Photo de Karelle Mascret, Anaël Beutin, Cécile Schneider, Christophe Clément, Vincent Vuiblet, Emmanuelle Leclercq et Dominique Roux
De gauche à droite : Karelle Mascret (directrice de cabinet), Anaël Beutin (vice-président), Cécile Schneider (vice-présidente), Christophe Clément (président de l’URCA), Vincent Vuiblet (1er vice-président), Emmanuelle Leclercq (vice-présidente) et Dominique Roux (vice-présidente). (Crédit : JR)

L’URCA comptait 27 690 étudiants lors de l’année universitaire 2023-2024. En cette fin septembre (le décompte n’étant pas tout à fait définitif), ils sont 28 110 inscrits pour la rentrée 2024-2025 [1] - dont 10,6 % d’étudiants internationaux (soit environ 3 000, nombre également en légère hausse). Cela représente une augmentation de 1,4 % qui, si elle semble modeste, n’en satisfait pas moins Christophe Clément, le président de l’URCA, qui voit ainsi s’accroître de nouveaux les effectifs après la stagnation observée ces derniers temps. Cela témoigne d’un regain d’attractivité de l’URCA qui, par rapport aux années précédentes, « a enregistré 2 000 candidatures supplémentaires dans Parcoursup et 7 000 de plus dans MonMaster », souligne Christophe Clément.

Sans doute le pourcentage de 95 % des étudiants diplômés trouvant un emploi dans les premiers mois suivant la fin de leurs études n’est-il pas étranger à cet intérêt. « Nous sommes en liens avec les différentes filières professionnelles, à l’écoute de leurs attentes, et nous nous adaptons en conséquence afin que nos formations répondent aux besoins du marché du travail », explique le président.

Une vaste offre de formations

À ce titre, l’offre de formation 2024-2028 de l’URCA, dûment accréditée par le ministère de tutelle, compte 153 diplômes, dont 20 nouvelles formations, notamment en licences, licences professionnelles et masters. « Cette offre vise à consolider le rôle de proximité de l’URCA, notamment grâce à une meilleure compréhension de l’intitulé des diplômes : un master Droit de l’environnement ou une licence professionnelle Gestion du patrimoine bâti, c’est explicite ! » Il s’agit bien, pour les élus de l’URCA, de garantir l’excellence académique, la réussite des étudiants et leur insertion professionnelle, via des parcours diversifiés et stimulants. C’est aussi la raison pour laquelle l’université développe l’alternance, particulièrement dans ses masters, qui apparaît comme un des moyens les plus efficaces d’insertion professionnelle. Il y avait, l’an passé, 8 % d’étudiants en alternance au sein de l’URCA.

En matière de formation, il faut également noter 30 heures (obligatoires !) dispensées à tous les étudiants de deuxième année de licence sur le thème de la « Transition écologique pour un développement soutenable » qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et de la responsabilité sociétale de l’URCA. Il faut savoir, par exemple, que l’évaluation des déplacements automobiles des étudiants représente 42 % des émissions de gaz à effet de serre de l’URCA, et qu’à la demande du ministère l’URCA doit réduire de 20 % ses émissions de GES d’ici 2026. On comprend qu’un peu d’information sur le sujet s’impose (au bénéfice du covoiturage, peut-être).

Accompagnement des étudiants

L’URCA s’engage aussi dans l’accompagnement des étudiants, pour un bien-être et un épanouissement constitutifs de leur réussite. La lutte contre la précarité est un axe central de cette stratégie. Elle se matérialise par :

  • la hausse du soutien à l’AGORAé, l’épicerie sociale étudiante et ses plus de 2 000 bénéficiaires, qui se voit allouer 25 000 € supplémentaires (pour un montal total de 75 000 €) ;
  • une convention avec le Secours Populaire (c’est une première à l’URCA) permettant, selon critères sociaux, la distribution de paniers solidaires sur les campus rémois Moulin de la Housse et Croix Rouge - selon possibilités, l’opération pourrait être étendues à d’autres sites ;
  • un dispositif de prêt d’ordinateurs (achat de 200 nouveaux ordinateurs portables pour compléter le pool de 1 000 ordinateurs disponibles au prêt), pour un montant de 131 000 € ;
  • une aide spécifique aux apprentis pour l’achat de matériel informatique (500 € par étudiants), ainsi que 65 prises en charge de 500 € pour passer le permis de conduire ;
  • la gratuité des activités sportives (suppression des frais liés aux activités du SUAPS, pour un montant de 40 000 €).

Par ailleurs, une formation obligatoire de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles (1 heure, pour tous les étudiants de première année) est mise en œuvre à l’occasion de cette rentrée universitaire.

Budget stable, charges en hausse

Enfin, sur le plan budgétaire, faire plus avec… pas davantage est le « devoir surveillé » qui s’impose à l’URCA. En effet, si le budget de 240 M€ reste stable, il doit cependant prendre en compte certains coûts supplémentaires comme celui de l’électricité (le budget consommation en ce domaine passant de 3 à 11 M€ !) ou encore l’augmentation des traitements des personnels administratifs et enseignants [2] (environ 3 M€) que l’Etat n’a pas compensé pour les universités.

[1A l’échelle du territoire de l’URCA, les effectifs étudiants se répartissent comme suit : Reims, 83 % ; Troyes, 11 % ; Charleville-Mézières, 3 % ; Châlons-en-Champagne, 2 % ; Chaumont, 1 %.

[2L’URCA compte 2 500 agents (dont 850 enseignants-chercheurs).