Grand Reims Mobilités : essai transformé dès la première année
Transport. Un an après le lancement du réseau unifié de Grand Reims Mobilités, l’exploitant Transdev dresse un bilan positif de la première année d’existence de ce nouveau format déployé sur 143 communes.

Depuis septembre 2024, c’est un nouveau défi que devait relever Grand Reims Mobilités. Succédant à l’ancien concessionnaire du réseau de transports du Grand Reims, l’entreprise dirigée par Leila Garnier devait répondre à un nouveau cahier des charges, dont l’une des principales missions était de proposer un réseau unifié permettant de desservir l’ensemble des communes de la Communauté urbaine. Un challenge de taille rappelé par la Directrice générale : « En passant de 16 à 143 communes nous sommes allés vers le monde périurbain avec un enjeu : pouvoir offrir, une solution de transport pour chaque commune, à destination des habitants, des étudiants, des salariés et des entreprises ».
Au cours de l’année écoulée, l’exploitant du réseau a donc mis en place de nouveaux services : « Nous ne sommes plus seulement exploitant du réseau de bus urbain et de tramway. Aujourd’hui, on offre toute une série de solutions : lignes Express, transport à la demande, transport PMR, location de vélos, offre de covoiturage… »
Une double promesse de facilité et d’équité

Pour assurer le maillage du nouveau territoire, pas moins de 7 lignes Express ont été créées pour assurer des liaisons régulières entre des communes et Reims à l’aide de bus ou d’autocars. « Notre promesse c’est de rejoindre facilement et rapidement les portes d’entrée de la ville de Reims et d’accéder à des interconnexions avec le réseau urbain », souligne Leila Garnier. Un réseau de lignes Express qui s’appuie sur les 16 haltes ferroviaires du Grand Reims « sans entrer en concurrence avec le réseau ferroviaire ». À titre d’exemple, les horaires de la ligne qui relie Fismes à Reims sont différents de ceux de la ligne TER. « Notre ligne vient en complémentarité avec le TER. L’ensemble de notre réseau est constitué de l’existant auquel on a ajouté des réponses aux besoins des habitants et de la collectivité ».
Une philosophie que l’on retrouve avec le service de transport à la demande (TAD). Il peut être périurbain ou urbain (desservant les différentes zones industrielles ou de nuit). Grâce à lui, les habitants des 143 communes peuvent appeler une « centrale de mobilité » afin de réserver un bus parfois jusqu’à 30 minutes avant l’horaire de départ souhaité. Une réactivité et une performance obtenues grâce à un logiciel spécifique qui étudie les déplacements des véhicules et leurs réservations afin d’optimiser et de proposer les meilleurs trajets possibles sur l’ensemble de leurs zones d’intervention. L’utilisation de la data comme outil d’optimisation du transport est intégrée chez Transdev qui a même recruté une data scientist dont la mission est d’analyser l’ensemble des données enregistrées sur le territoire pour comprendre les usages et les attentes des clients à partir de leur utilisation du transport. Ainsi, Transdev a pu établir une corrélation entre l’augmentation du prix des carburants et une augmentation de la fréquentation de ses véhicules.
« Notre objectif est d’observer finement ces données afin de qualifier notre réseau et de vérifier par exemple si les dessertes mises en place sont bien celles que nos clients voyageurs attendent », précise la directrice générale qui est à la tête de quelque 600 salariés. C’est alors qu’en observant que parmi les particularités du réseau rémois, figure l’habitude grandissante des habitants de rentrer chez eux au cours de leur pause déjeuner. « L’heure de pointe du midi étant très importante à Reims, nous avons remis des bus en circulation sur ces horaires. Dans la limite de nos moyens, ces optimisations sont primordiales. C’est par exemple le cas lorsque nous modifions certaines fréquences et horaires à l’occasion des matches du Stade de Reims ou des spectacles à l’Arena, en fonction également des jauges de spectateurs annoncées ».
Le TAD urbain et le TAD de nuit permettent de desservir les établissements de nuits ou les entreprises en zones industrielles qui proposent des horaires décalés à leurs salariés. Ce service a lui aussi déjà rencontré son public. Le TAD urbain enregistre en moyenne 4 000 validations mensuelles et le TAD de nuit, 1 000 validations chaque mois.
19 millions de validations en un an
« Nous avons aussi mis en place, depuis septembre 2024, à la demande de la collectivité, une tarification unique dans un objectif d’équité territoriale. Cela permet à tous les habitants de pouvoir ses déplacer pour étudier, travailler ou rejoindre des commerces aux mêmes conditions tarifaires », insiste la Directrice générale qui gère un territoire dont une des particularités est de compter 50 communes de moins de 150 habitants.
Et cela fonctionne : en un an d’existence (de septembre 2024 à septembre 2025) le nouveau réseau a enregistré pas moins de 19 millions de validations ! Rien que sur le réseau périurbain, Transdev a enregistré 29 000 validations par mois (26 000 pour les lignes Express et 3 000 pour le Transport à la Demande). Et pour en finir avec les chiffres, même si ceux-ci sont significatifs quant à l’importance du service rendu aux habitants, le service de transports de Personnes à Mobilité Réduite compte pas moins de 16 000 validations mensuelles sur le réseau Grand Reims Mobilités.
Autant de résultats qui font dire à Leila Garnier que le bilan de cette première année est « extrêmement positif », soulignant que « le périurbain est un très beau succès », en attendant d’autres nouveautés qui vont venir ponctuer le quotidien de son entreprise : arrivée de véhicules électriques, mise en place d’une nouvelle billettique… « Nous sommes une entreprise qui va bien, qui se développe. La collectivité investit dans son réseau de transport et la meilleure illustration de son engagement c’est la concrétisation de ce réseau l’année dernière ».
Pour la Directrice générale, outre l’arrivée de nouveautés, l’année 2026 sera surtout une année de référence avec le lancement du « réseau-cible » avec l’ouverture des deux lignes de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) à l’automne 2025.